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2025, est-ce enfin le moment tant attendu pour marquer la fin des ralentisseurs sur nos routes françaises ? La disparition de ces dos-d’âne qui mettent souvent à mal le confort des conducteurs constituera certainement une bonne nouvelle pour beaucoup. Mais qu’en sera-t-il vraiment ? CaféBabel démêle le vrai du faux.
Ralentisseurs en France : une réglementation stricte et souvent négligée
En se basant sur le décret (n°94-447 du 27 mai 1994) relatif « aux caractéristiques et aux conditions de réalisation des ralentisseurs », les associations « La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) » et « Pour une Mobilité Sereine et Durable (PUMSD) » affirment de concert que près de « 90 % des 450 000 ralentisseurs en France seraient en réalité illégaux ».
Selon ce décret, leur installation est interdite « sur les routes à grande circulation » et doit respecter des dimensions précises : une hauteur maximale de 10 cm pour les dos-d’âne et 15 cm pour les ralentisseurs trapézoïdaux, ainsi qu’une longueur variant entre 4 et 10 mètres.
De plus, leur implantation est limitée à certaines zones, comme les agglomérations ou les aires de service, et ne doit pas dépasser un trafic de 3 000 véhicules par jour.
La bataille des associations contre les ralentisseurs illégaux
Face à la situation, les deux associations ont déposé plusieurs plaintes devant la justice administrative pour obtenir la suppression de ces ralentisseurs illégaux.
Comme expliqué auprès du Figaro, par Antonin Morelle, président de la PUMSD, les collectivités se limitent uniquement à appliquer « les recommandations officielles » du « Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement ».
Le problème, dénonce-t-il, c’est « que ces dernières ne tiennent pas compte des normes réglementaires. »
Est-ce que l’année 2025 signera la fin des ralentisseurs sur les routes françaises ?
Récemment, la Cour d’appel administrative de Marseille a statué que chaque ralentisseur doit être installé conformément aux règles fixées par le décret de 1994. Cela signifie-t-il également la fin de tous les ralentisseurs sur les routes françaises en 2025 ?
Pour la Cour marseillaise, leur démolition nuirait à l’intérêt général. Elle veut aussi sans aucun doute éviter les « coûts (que pourront engendrer) la destruction de ces ralentisseurs et de remise en état des routes ».
Le dernier mot revient au Conseil d’État
La décision finale revient au Conseil d’État, qui doit juger sur cette question en 2025, notamment sur « les deux points établis par la Cour de Marseille ».
Si le Conseil donne raison aux associations et « estime que la disparition des ralentisseurs ne porte pas atteinte à l’intérêt général », cela pourrait bien conduire à l’élimination de la majorité des ralentisseurs sur les routes françaises. Pour connaître la réponse, il faudrait attendre la fin de l’année 2025.
Moi je ne suis pas contre les ralentisseurs et au lieu de parler de les supprimer ,il serait déjà bien de les mettre aux normes.