Que révèle le fait de se coucher tard, selon la psychologie ?

Vous êtes-vous déjà surpris à repousser l’heure du coucher, même lorsque la fatigue se fait sentir ?

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Malgré le désir de dormir et les pensées tournées vers le repos toute la journée, il arrive qu’on traîne au lit, qu’on discute, qu’on lise ou qu’on reste sur son téléphone.

Ce comportement a un nom en psychologie : la « procrastination au lit ». Oui, on peut même procrastiner quand il s’agit de se mettre au lit !

Selon Quirón Salud, la procrastination correspond au fait de retarder une tâche importante pour en faire une autre, plus agréable ou moins stressante, souvent par peur ou par simple paresse.

Autrement dit, on préfère s’adonner à une activité plaisante – regarder un dernier épisode, envoyer un message, lire quelques pages – plutôt que d’aller dormir.

Plusieurs études confirment que plus on résiste pendant la journée à faire ce qu’on aime, plus on a tendance à retarder l’heure du coucher le soir. C’est paradoxal mais c’est humain.

Coucher tard : une forme de rébellion face au rythme imposé

Pourquoi agissons-nous ainsi ? En grande partie à cause de la pression du travail et des obligations qui grignotent notre temps libre.

Entre le boulot, les courses et les responsabilités, il ne reste souvent que peu de temps pour soi. Du coup, quand la nuit arrive, on s’accroche à ces moments volés pour retrouver un peu de liberté. C’est comme une petite rébellion silencieuse : « Je veux exister en dehors de mes obligations ! »

On repousse donc l’heure du coucher de 30 minutes, une heure, parfois plus, tout en sachant qu’on ne pourra pas décaler l’heure du réveil. Ce décalage agit comme un pied de nez au rythme souvent trop rigide du quotidien.

D’après les spécialistes de Quirón Salud, ce comportement concerne surtout ceux qui ont peu de contrôle sur leurs journées. Ces personnes, très occupées par leurs responsabilités, utilisent le temps du soir pour s’accorder un moment à elles, un luxe devenu indispensable.

Les effets du coucher tard : un cercle vicieux

Cependant, cette procrastination nocturne a un prix. Plus vous retardez le moment d’aller au lit, plus vous accumulez fatigue et somnolence. Cela entraîne une baisse de concentration, d’efficacité et, inévitablement, une mauvaise humeur.

Et là, le cercle vicieux s’installe. En étant moins productif, on subit davantage le stress, ce qui pousse à voler encore du temps au sommeil pour se détendre. Ce manque de repos aggrave la situation en rendant chaque journée plus difficile que la précédente.

Par ailleurs, la privation de sommeil influence nos émotions. Elle peut les rendre plus instables, plus lourdes. Une étude de l’Université de Malaga montre que les personnes qui se couchent tard rencontrent plus de difficultés à réguler leurs émotions.

Le professeur Juan Manuel Antúnez souligne que ces personnes sont plus souvent confrontées à des troubles de l’humeur, du sommeil, de l’alimentation, voire à des troubles psychotiques.

À l’opposé, les lève-tôt affichent généralement un optimisme plus marqué, une meilleure résilience et une intelligence émotionnelle plus développée. En somme, tout se joue autant dans le corps que dans l’esprit.

Comprendre pour mieux agir

Se coucher tard n’est pas simplement une mauvaise habitude, c’est souvent une réponse au manque de temps personnel dans une vie bien remplie. C’est une façon de reprendre la main sur son emploi du temps, un petit moment de liberté volé à la journée.

Toutefois, il est important de ne pas laisser cette habitude s’installer durablement. Écouter son corps, trouver des solutions pour se réserver du temps libre sans sacrifier son sommeil, c’est essentiel. Un bon repos est la clé pour affronter chaque jour avec énergie et clarté d’esprit.

Alors, la prochaine fois que vous vous surprenez à traîner au lit, demandez-vous : est-ce que je cherche vraiment à me détendre ou est-ce que je lutte contre la fatigue accumulée ?

Prendre conscience de cette différence vous aidera à mieux gérer votre rythme, tout en préservant ce précieux temps qui vous appartient.


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