Prier avant de dormir : ce que la psychologie en pense vraiment

Chaque soir, avant de filer sous la couette, certaines personnes prennent le temps de prier.

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C’est un geste simple, presque automatique mais qui pourrait cacher des trésors insoupçonnés pour notre équilibre mental.

Alors, effet placebo ou véritable ancrage psychologique ? La psychologie a son mot à dire.

Quand prier rime avec mieux-être

On l’ignorerait peut-être, mais prier avant de dormir pourrait carrément rebooster notre bien-être intérieur. Une étude de 2014 a mis en lumière les effets positifs des pratiques spirituelles, comme la prière ou la méditation, sur le mental.

Visiblement, le cerveau ne reste pas de marbre face à ces instants de recueillement. Il s’active différemment, se recentre et se calme. C’est comme une berceuse intérieure pour apaiser les tempêtes du quotidien.

Et ce n’est pas qu’une question de foi aveugle. Il s’agit surtout de ce qu’on appelle en psychologie l’attachement au divin. Cela signifie un lien émotionnel qu’on tisse avec Dieu, semblable à celui qu’on construit avec nos proches.

Si ce lien est stable et rassurant, la prière devient une véritable bouée de secours face au stress, à l’angoisse ou à la solitude.

Un attachement qui change tout

D’après une étude intitulée « Prière, attachement à Dieu et symptômes d’anxiété chez les adultes américains », tout repose sur le type de relation que chacun entretient avec le divin. Oui, comme dans les couples ! Il y a ceux qui font confiance, qui se sentent aimés et soutenus et ceux qui doutent, qui se sentent seuls, voire rejetés. Forcément, les effets ne sont pas les mêmes.

Les personnes avec un attachement sécurisant à Dieu utilisent la prière comme un moment doux, presque complice. Elles y puisent un soutien affectif, un cocon rassurant.

Résultat : un moral souvent plus stable, une meilleure gestion du stress et un sommeil plus apaisé. Une vraie parenthèse bien-être, sans ordonnance ni effets secondaires.

Quand le lien divin devient fragile

Mais voilà, tout le monde n’a pas ce type de lien. Certains développent un attachement susceptible d’être ou insécurisant. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas y croire… c’est juste qu’ils peinent à s’abandonner totalement à cette relation invisible.

Ils prient mais avec un goût amer. Comme s’ils parlaient dans le vide. Et là, au lieu de calmer l’esprit, la prière ravive le sentiment de solitude. Place à l’anxiété, adieu la sérénité !

Ces schémas ne tombent pas du ciel. La théorie de l’attachement mise au point par le psychanalyste John Bowlby, explique que nos premiers liens affectifs (souvent avec les parents) influencent toutes nos relations à venir. Même celle avec Dieu.

Et vous, comment le prendrez-vous ?

Prier n’est donc pas juste réciter quelques mots à voix basse. C’est renouer, parfois sans s’en rendre compte, avec nos racines émotionnelles les plus profondes. C’est chercher du sens, une présence, une écoute.

Et que l’on croie ou pas, le simple fait de prendre ce temps pour soi, chaque soir, peut être un vrai baume pour l’âme.

Alors, la prochaine fois que vous vous glissez dans vos draps, posez-vous la question : et si, au lieu de scroller sur votre téléphone, vous tendiez l’oreille à ce petit dialogue intérieur ?


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