Une hausse de la taxe sur les ordures ménagères à prévoir en 2025, voici pourquoi

Afficher le résumé Masquer le résumé

Voici pourquoi vous pourriez payer plus cher cette année votre taxe sur les ordures ménagères 2025 : une hausse est effectivement à prévoir pour de nombreux ménages. Explications.

« En 10 ans, ça a augmenté de 58% »  !

« En dix ans, ça a augmenté de 58%, avec un pic en 2021, une hausse de 30% », déplore auprès de tf1info, Alain Mauricou de Champnétery, en Haute-Vienne. Il s’agit de la facture de sa « taxe poubelles« .

Il n’est d’ailleurs pas le seul à s’en plaindre. « On aurait pu comprendre s’il y avait eu un service supplémentaire », poursuit-il, étonné de voir que le ramassage hebdomadaire, lui, soit resté inchangé toutes ces années.

« Soit le prix est beaucoup plus élevé, soit il reste égal, mais avec un service diminué par trois », confirme Denis Laban, secrétaire de l’association de défense des usagers du service public de Haute-Vienne.

La collecte de nos ordures ménagères coûte en moyenne 125 € par habitant.

Pas moins de 58 millions de Français sont concernés par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, transmise en même temps que la taxe foncière.

Comme rappelé par l’UFC-Que Choisir, « la TEOM n’a quasiment aucun lien avec le volume de déchets produits par un ménage, contrairement à la redevance d’enlèvement des ordures ménagères ». Pas étonnant quand on sait que la TEOM « est fixée à partir de la valeur locative cadastrale des logements ».

Selon une étude de l’association, « le montant de la TEOM calculé par habitant s’est alourdi de 6 %, passant de 118 € à 125 € par an ».

Des disparités de fiscalité selon les communes

De plus, souligne l’UFC-Que Choisir, de « gros écarts de fiscalité » existent entre les contribuables. « Dans les communes les plus chères, la taxe par habitant est fixée à plus de 160 € alors qu’elle ne dépasse pas les 65 € dans les communes les moins onéreuses ».

« À Brest, par exemple, les habitants déboursent moins de 70 € par an, tandis qu’à Marseille, le niveau de TEOM grimpe à 217 € par habitant ».

Cette disparité pousse bon nombre de collectivités à passer à la redevance incitative.  Ce dispositif a d’ores et déjà été adopté par 200 collectivités au 1er janvier 2021. Un chiffre qui va être amené à augmenter.  Depuis ce 1ᵉʳ janvier 2025, de nouveaux territoires sont nouvellement concernés.

C’est le cas de la communauté de communes Pays de Fayence (Var), celle de Fumel Vallée du Lot (Lot-et-Garonne) et de l’agglomération de Bergerac (Dordogne). Le principe est simple : les ménages payent selon la quantité de déchets produits.

Une hausse de la taxe sur les ordures ménagères à prévoir en 2025, voici pourquoi

Besançon (dans le Doubs), considérée comme la « ville pionnière en gestion des déchets », adopte un système de pesée de chaque bac collecté.

Comme l’indique tf1info, « la redevance incitative n’est pas un impôt » étant donné qu’il est basé sur le principe du « pollueur-payeur ».

Pour fixer le montant de cette redevance, des bacs munis de puces électroniques ont été mis en place. Il existe également des sacs prépayés et « la possibilité d’une pesée embarquée sur les camions de collecte ».

« La tarification incitative coûte moins cher mais on modifie les comportements, il faut réussir à bien l’expliquer », insistait auprès de l’AFP Roland Marion, directeur économie circulaire de L’Ademe.

De plus, ajoute-t-il, « les collectivités en tarification incitative ont une moyenne de 132 kg par an et par habitant d’ordures ménagères résiduels, contre 194 kg pour celles en TEOM ».


Publiez cet article sur vos réseaux sociaux !