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« Chaque année, c’est la douche froide pour les millions de retraités » confrontés à l’augmentation de cette dépense inévitable, « la hausse sera plus forte » et elle dépasse même l’inflation ! Explications.
« La hausse sera plus forte » : cette dépense inévitable des retraités dépasse l’inflation
« Si ça augmente tous les ans comme ça, ça va être très difficile« , regrette Bernadette, 70 ans. « Plus on vieillit, plus on paye cher« .
Cette dépense, c’est celle des complémentaires santé. Chaque année, leur coût grimpe, et cette année, la hausse sera bien au-delà de l’inflation. Une hausse qui affecte les 17 millions de retraités du pays.
Comme rappelé par 60 Millions de consommateurs, la Fédération nationale de la Mutualité Française a déjà annoncé, dès décembre 2024, « une augmentation des tarifs globaux de 6 % pour 2025 ».
Et comme confirmé par l’économiste Frédéric Bizard, fondateur de l’Institut Santé,« cette année, la hausse sera plus forte » : cette dépense inévitable pour les retraités dépasse de loin l’inflation.
Jusqu’à + 7,3% pour certains !
Elle va jusqu’à « 7,3 % pour les contrats collectifs (payés a minima pour 50% par l’entreprise), et 5,3 % pour les contrats individuels payés intégralement par les retraités », détaille le magazine.
Entre 2023 et 2024, les cotisations des retraités ont augmenté de 9,1 %, passant de 157,20 € à 171,50 €. C’est un écart considérable par rapport à l’inflation, qui en 2024 n’a été que de 2,1 %.
Pourquoi cette augmentation ?
Les raisons de cette hausse sont multiples, mais la principale cause évoquée par les experts est l’augmentation des dépenses de santé, notamment liées au vieillissement de la population et à la revalorisation des actes médicaux, qui engendrent des coûts plus élevés pour les mutuelles.
Selon Alice Beynet de la Mutualité Française, l’augmentation des dépenses de santé (+5,2 % en 2023) est une des causes majeures, tout comme la montée des charges liées aux soins publics transférées vers les mutuelles.
« La forte inflation a conduit les pouvoirs publics à revaloriser les actes de soins des généralistes à 30 €, mais aussi des autres professionnels, notamment les kinés et les pharmaciens », poursuit la responsable du pôle analyses économiques à la Mutualité Française.
En outre, l’inflation générale contribue à la hausse des coûts des équipements médicaux tels que les appareils dentaires et les audioprothèses, dont les prix ont flambé ces dernières années.
Les retraités, premières victimes…
Selon les spécialistes, les retraités sont particulièrement touchés, car leurs cotisations augmentent souvent plus vite que leurs pensions.
« Les retraites ont augmenté de 2,2 % en 2024 et les mutuelles des seniors augmentent d’environ 6 %, soit une hausse de plus de 100 € en moyenne, explique Philippe Vigier, député de la 4e circonscription d’Eure-et-Loir. Cet emballement tarifaire n’est pas en phase avec l’accroissement des dépenses de santé et impacte leur pouvoir d’achat. »
