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Perdre les économies de toute une vie : un cauchemar devenu réalité pour ce quinquagénaire, victime d’une incroyable décision bancaire. En effet, sa banque ferme son Livret A sans son accord et affirme désormais être incapable de retrouver la trace de l’opération. Comment une telle situation a-t-elle pu se produire ?
Le Livret A est-il toujours digne de confiance ?
Comme ces millions de Français, un quinquagénaire résident dans la ville de Tours pensait ses économies en sécurité sur son Livret A.
Un placement de plus en plus populaire, réputé fiable et garanti en plus par l’État. Pourtant, sa confiance a volé en éclats lorsqu’il a découvert une situation inexplicable.
Le 22 mai 2024, il s’est rendu dans son agence, la Caisse d’épargne de Tours, en Indre-et-Loire, pour consulter le solde de son Livret A.
À sa grande surprise, son compte épargne, ouvert en 1975 par ses parents, avait été fermé. Et la fermeture de son Livret A n’est pas récente.
La véritable raison derrière la fermeture de son Livret A
Faisant l’objet d’une consignation, lui a révélé l’agence, elle a été réalisée depuis le 13 décembre 2016.
« Cette opération résulte des obligations faites aux établissements financiers d’identifier les comptes inactifs et de transférer les fonds issus de ces comptes à la Caisse des dépôts et consignations », explique sa banque dans une lettre en date du 18 juin 2024.
Sa banque ferme son Livret A et refuse la restitution des fonds avec les intérêts
L’affaire a été rendue publique lorsque le quinquagénaire a décidé de réclamer une restitution dans un courrier adressé à la Caisse des Dépôts. Le total des fonds réclamés est de 25.000 euros.
« Ce sont les économies d’une vie », précisait le Tourangeau dans les colonnes de La Nouvelle République le 20 décembre 2024.
À sa deuxième grande surprise, sa demande de restitution a été rejetée. La raison ? « ils n’ont pas de compte ou de contrat le concernant« , indique la même source.
S’agit-il d’un problème technique, d’une défaillance informatique ou encore des données client incorrectes ? Quelle qu’en soit la raison, les économies de cet homme se sont volatilisé.
L’affaire entre les mains de la justice…
Estimant, être dans son droit de récupérer son argent, le quinquagénaire a porté l’affaire entre les mains de la justice.
Selon la loi Eckert, un transfert ne peut être effectué qu’après que la banque ait fourni une « information complète » au client.
Cela inclut un rappel annuel des conséquences liées à l’inactivité du compte, ainsi qu’un avis spécifique envoyé en recommandé avec accusé de réception au bout de dix années sans activité.
Or, le quinquagénaire affirme n’avoir jamais reçu ce courrier : « Mon adresse est inchangée depuis 1999. »
Ce qui ne justifierait pas la fermeture de son livret d’épargne.
Sa banque ferme son Livret A : Un procès qui risque de s’éterniser
Mais la bataille judiciaire dont l’audience est programmée au courant de mars 2025 s’annonce très rude et longue.
« Le temps des hommes n’est pas celui des institutions« , a regretté son avocat, le Me Arnaud Tournier.
« Mais peu importe le temps que cela prendra, a-t-il tenu à préciser, nous mettrons tout en œuvre pour savoir ce qu’il s’est passé et retrouver ces sommes. »