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Vous pensiez qu’une fois à la retraite, il n’était plus possible d’améliorer vos revenus ? Détrompez-vous. Une nouveauté passée un peu inaperçue pourrait bien changer la donne pour des milliers de retraités. Depuis peu, il est désormais possible de cumuler deux pensions. Oui, vous avez bien lu : deux pensions de retraite. Mais attention, cela ne concerne pas tout le monde, et les règles sont précises.
Une deuxième pension pour certains retraités actifs
Depuis le 1er septembre, un dispositif permet à certains retraités de toucher une seconde pension. Il s’adresse à ceux qui ont pris leur retraite… mais qui ont choisi de continuer à travailler. C’est ce qu’on appelle le cumul emploi-retraite.
Concrètement, si vous reprenez une activité après avoir liquidé votre retraite, vous cotisez de nouveau. Et depuis janvier 2023, ces nouvelles cotisations ne sont plus versées « à perte » : elles ouvrent droit à une nouvelle pension, calculée uniquement sur les périodes travaillées après cette date.
Qui peut bénéficier de ce cumul ?
Évidemment, tout le monde ne peut pas en profiter. Pour être éligible, il faut avoir liquidé toutes ses pensions (de base et complémentaires), avoir une carrière complète ou avoir atteint l’âge du taux plein, soit 67 ans. L’objectif ? Offrir un complément de revenu aux retraités qui perçoivent une pension modeste et souhaitent rester actifs sans être pénalisés.
C’est une avancée saluée par de nombreux observateurs, car elle permet de valoriser l’activité des retraités tout en leur assurant un petit plus non négligeable à la fin du mois.
Des règles différentes selon votre statut
Attention cependant, les règles diffèrent selon votre situation. Si vous êtes salarié et que vous reprenez une activité chez votre ancien employeur, vous devez respecter un délai de carence de six mois après la liquidation de votre retraite. Ce délai ne s’applique pas si vous travaillez pour un nouvel employeur… ou si vous êtes travailleur indépendant ou en profession libérale.
Dans tous les cas, pour toucher cette deuxième pension, il faut en faire la demande : un formulaire spécifique doit être envoyé à votre caisse de retraite. Sans cette démarche, rien ne se mettra en place automatiquement.
Comment est calculée cette nouvelle pension ?
La règle est simple : seules les périodes travaillées après le 1er janvier 2023 comptent. La nouvelle pension est alors calculée comme la première, selon le régime auquel vous êtes rattaché. Et bonne nouvelle : elle est versée au taux plein, quel que soit votre âge.
Pour les indépendants, le calcul se base sur le revenu annuel de l’année où la seconde pension entre en vigueur. Cela permet une certaine souplesse, même si les montants restent encadrés.
Un complément limité mais utile
Il faut tout de même garder en tête que cette deuxième pension est plafonnée. Elle ne peut pas dépasser 5 % du plafond annuel de la sécurité sociale. En 2023, cela représente un maximum de 2 199,60 € par an, soit environ 183,30 € par mois.
Ce n’est pas une somme énorme, mais pour beaucoup, cela peut faire la différence, notamment face à l’inflation et à la hausse du coût de la vie. Un petit coup de pouce bienvenu pour celles et ceux qui ont encore l’énergie et l’envie de continuer à exercer une activité.
Une mesure à connaître et à activer
Cette deuxième pension, encore peu connue, mérite toute votre attention si vous êtes retraité et toujours actif. Elle valorise vos efforts et vous permet de continuer à cotiser pour un revenu supplémentaire, même une fois la retraite entamée.
Mais comme toujours, il ne suffit pas de le savoir, encore faut-il agir. Vérifiez votre éligibilité, respectez les délais si nécessaire, et faites les démarches auprès de votre caisse. Car si la retraite marque la fin d’une carrière, elle peut aussi être le début d’un nouveau chapitre… financièrement plus confortable.
