Si vous avez partagé vos données personnelles sur Internet, la vigilance est de mise. Vos informations pourront finir en vente sur Telegram. Explications.
« Un cauchemar » : ma carte d’identité scannée sur Internet vendus sur Telegram, c’est monnaie courante
Sur Telegram, Lisabet Balk a eu la désagréable surprise de voir « son selfie et sa carte d’identité, envoyés pour vérifier un compte sur un réseau social » proposés à la vente pour seulement 8 dollars le lot, peut-on lire sur le site Clubic.
Ses données personnelles, vendues tout d’abord par un certain « Dock Services », ont ensuite été revendues sur le darknet par d’autres escrocs. C’est depuis un véritable calvaire pour cette jeune esthéticienne de 21 ans.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la messagerie russe sécurisée semble avoir pris le relais du réseau social Snapchat.
Un vivier à arnaques ?
Telegram attire aujourd’hui toutes sortes de cybercriminels qui y vendent, en toute discrétion, un éventail de produits et services illicites, allant des faux papiers aux données personnelles volées en passant par les drogues et les armes.
On y trouve vraiment de tout, des armes à feu (un Magnum 44 avec munitions pour seulement 3 000 euros) aux véhicules volés (un BMW i8 à 12 000 euros avec des fausses plaques offertes en cadeau), illustre Clubic, en se rapportant à une enquête du journal Le Monde, publiée le 7 septembre 2024.
Pour ce qui est des informations dérobées, elles servent, la plupart du temps, à créer de faux comptes bancaires, à usurper l’identité de leurs victimes et à commettre d’autres escroqueries financières.
Une récente étude menée aux Pays-Bas a indiqué qu’on y trouve « pas moins de 10 000 vendeurs de drogue actifs sur la plateforme. »
Le fondateur de Telegram interpellé pour «complicité de crimes»
Arrêté le 24 août, dans le cadre d’une enquête pour «complicité de crimes», Pavel Durov, le fondateur de Telegram a indiqué que «les affirmations de certains médias disant que Telegram est une sorte de paradis anarchique sont totalement fausses».
« Nous nous engageons à faire passer la modération d’un domaine de critique en un domaine d’éloge. »
Telegram, révèle-t-il sur son compte X, a « désactivé le téléchargement de nouveaux médias sur Telegraph, notre outil de blog autonome, qui semble avoir été utilisé à mauvais escient par des acteurs anonymes. Alors que 99,999 % des utilisateurs de Telegram n’ont rien à voir avec la criminalité, les 0,001 % impliqués dans des activités illicites donnent une mauvaise image de l’ensemble de la plateforme. Nous nous engageons cette année à faire passer la modération sur Telegram d’un domaine de critique en un domaine d’éloge. », assure Pavel Durov.