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Ce n’est plus un secret : l’Hexagone figure parmi les pays avec « le niveau d’impôts et cotisations sociales le plus élevé d’Europe ». Et la France pourrait bien franchir un nouveau cap en matière de fiscalité avec l’introduction d’une taxe sur la viande rouge, une mesure qui pourrait renflouer les caisses de l’État. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement pour les consommateurs et l’industrie de la viande ? Nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir à ce sujet.
Taxe sur la viande rouge pour renflouer les caisses de l’État en France
Si elle est assez insolite et encore inédite en France, cette taxe existe déjà dans d’autres pays. Outre la taxe sur les chiens, et celle portant sur la malbouffe, la taxe de départ à l’étranger, on retrouve également cette fameuse taxe sur la viande rouge. Comment ça fonctionne ?
En Suisse, une taxe sur la viande rouge est en vigueur à cause de ses effets environnementaux et sur la santé. Cette taxe vise à « réduire la consommation de produits d’origine animale ».
La viande rouge : pourquoi dit-on qu’elle est « un facteur de pollution indéniable » ?
Comme rapporté dans Les Echos, « la production de viande est un facteur de pollution indéniable ». Les protéines animales sont responsables jusqu’à « 78 % des émissions agricoles totales de gaz à effet de serre ». Sans oublier les « ressources d’eau douce : 500 grammes de bœuf nécéssite 7.000 litres d’eau environ ».
Côté santé, l’OMS a classé la viande transformée ( charcuterie par exemple) comme « cancérogène certain » et la viande rouge comme étant « cancérogène probable ».
« Jusqu’ici, la fiscalité alimentaire se résume à des taxes sur le sucre ou soda parce que c’est facile à justifier, ces produits n’ayant aucun intérêt nutritionnel », souligne Cécile Bonnet, directrice de recherche à l’Institut National de la Recherche pour l’agriculture et l’environnement.
« Il faut diviser la consommation de la viande par 2 en France »
« Il faut réduire les quantités de viande qu’on absorbe, c’est une certitude », abonde Cyrielle Denhartigh, responsable alimentation et agriculture chez Réseau Action Climat , collectif d’associations de lutte contre le changement climatique.
« Il faut non seulement diviser la consommation de la viande par deux en France, mais il faut aussi diviser le cheptel par deux », ajoute Cyrielle Denhartigh. « Il y a donc des leviers plus efficaces pour ajuster le système alimentaire, à commencer par la réorientation des aides agricoles pour transformer les exploitations en modèles durables », propose-t-elle. Ce qui revient à « produire moins mais mieux ».
Dans le cadre du Budget 2025, le sujet a été évoqué, mais rassurez-vous : rien n’a encore été acté en France. Affaire à suivre.