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Entre la perte de revenus, la hausse des prix et les dépenses imprévues, comment aborder cette nouvelle étape de vie en toute sérénité ? Un économiste de l’IRES a planché sur la question et dévoile le montant minimum indispensable pour vivre dignement seul en 2025. Tour d’horizon des chiffres et des aides à connaître absolument.
Un seuil de ressources établi par l’IRES
Dans une étude publiée fin 2022, Pierre Concialdi de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) estime qu’un retraité vivant seul en France devrait disposer d’au moins 1 634 € par mois pour couvrir l’essentiel de ses besoins. Ce chiffre concerne une personne sans loyer à acquitter : il inclut l’alimentation, la santé, les transports, un petit budget pour les loisirs et une marge pour les imprévus. Concrètement, cette somme permet de garder un quotidien équilibré, sans tomber dans la privation.
Ce que couvre ce budget mensuel
Avec 1 634 €, on peut se payer :
- une alimentation variée et équilibrée ;
- des soins médicaux et une complémentaire santé ;
- des déplacements en bus, train ou covoiturage ;
- quelques sorties culturelles ou un abonnement de loisirs ;
- une petite épargne pour faire face à une panne de voiture ou une réparation urgente.
Ce montant garantit une autonomie suffisante pour profiter de la vie sans craindre le moindre obstacle financier.
Évolution du montant minimum depuis 2014
En 2014, le seuil nécessaire se situait à 1 439 € par mois, contre 1 634 € début 2023. Cette hausse de près de 14 % s’explique par un panier de biens et services dont le coût a augmenté plus vite que l’inflation classique. Pour un couple, le barème IRES passait de 3 342 € en 2014 à 3 744 € en 2022, soulignant l’impact des économies d’échelle sur le budget commun.
Des réalités différentes selon les situations
Attention, ces montants sont purement indicatifs. Ils ne tiennent pas compte des spécificités liées à l’âge, à l’état de santé ou au type de logement (propriétaire, locataire ou hébergé). Ils ne reflètent pas non plus les disparités entre régions, où le coût de la vie peut varier du simple au double. Enfin, les calculs s’appuient sur des données de fin 2022 et ne prennent pas en compte l’accélération de l’inflation en 2023-2024.
Le montant moyen des pensions en 2022
Selon la Drees, la pension de base moyenne des retraités fin 2022 s’élevait à 1 626 € bruts par mois (1 512 € nets). Cette baisse relative par rapport aux besoins théoriques s’explique par des revalorisations moins rapides que la flambée des prix. Pour rappel, ce chiffre inclut parfois des majorations pour familles nombreuses, ce qui n’est pas le cas pour un retraité seul sans ressources supplémentaires.
Pourquoi tant de retraités sont sous ce seuil
Plusieurs facteurs empêchent la majorité des seniors d’atteindre les 1 634 € :
- des carrières hachées (temps partiels, interruptions, chômage) ;
- un taux minoré faute de cotisations suffisantes ;
- d’importantes disparités entre hommes et femmes, ces dernières touchant en moyenne 38 % de moins ;
- une multiplication des régimes (privé, public, agricoles, indépendants) aux règles variées.
Vivre seul accentue encore la difficulté, car aucune dépense fixe n’est partagée avec un cohabitant.
Quelles revalorisations et aides en 2025 ?
Au 1er janvier 2025, les pensions de base ont été revalorisées de 2,2 %, selon les indices Insee hors tabac. En revanche, aucune deuxième hausse n’est prévue en juillet, contrairement aux rumeurs. La retraite complémentaire Agirc-Arrco sera revalorisée en novembre 2025, comme chaque année.
Pour ceux dont la pension reste trop faible, des aides existent :
– l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées), plafonnée à 1 034,28 € pour un célibataire en 2025 ;
– l’AAH revalorisée de 1,7 % au 1er avril 2025, soit 1 033,32 € par mois ;
– l’APL pour les locataires ;
– l’APA pour les personnes en perte d’autonomie ;
– et des exonérations fiscales ou sociales (taxe foncière, transport, etc.).
Ces dispositifs complémentaires peuvent aider à combler l’écart entre la pension perçue et le budget minimum requis. Des simulateurs en ligne sur les sites de la CAF, de l’Assurance retraite ou des caisses complémentaires vous permettent de vérifier vos droits en quelques clics.
Source : https://www.pleinevie.fr/conso-argent/livret-a-jai-depasse-le-plafond-de-22-950-e-comment-les-interets-seront-reellement-calcules-156382.html