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Licencié à 1 an de la retraite, ce salarié qui se dit victime de licenciement abusif après 25 ans de bons et loyaux services, a finalement reçu près de 28 000 € d’indemnités. Il a effectivement décidé de ne pas se laisser faire. Ce dernier avait saisi la justice et a obtenu gain de cause face à son ancien employeur, recevant ainsi 26 500 francs suisses en compensation.
Licencié à 1 an de la retraite après 25 ans de service, la justice somme son entreprise de lui verser 28 000 € d’indemnités
Les faits ont eu lieu au courant de l’année 2023. Ce salarié du canton d’Argovie, en Suisse, se retrouve congédié du jour au lendemain de son entreprise où il travaillait depuis 25 ans. Une décision incompréhensible à ses yeux, d’autant qu’il était déjà à 12 mois de son départ à la retraite.
En réaction à ce renvoi qu’il juge abusif, il n’a pas manqué de porter l’affaire en justice. Cet habitant du canton d’Argovie a dénoncé un « licenciement motivé par des raisons économiques et discriminatoires ». Pour lui, son employeur cherchait tout simplement à le faire remplacer par un salarié plus jeune et moins coûteux.
Des versions de faits qui ne concordent pas…
Le tribunal de district de Muri a examiné cette affaire et a constaté des déclarations contradictoires entre le salarié et son ancien patron.
Selon le plaignant, il n’a jamais été averti d’un potentiel licenciement. Quant à son ancien supérieur hiérarchique, celui-ci a affirmé l’avoir informé à plusieurs reprises, sans pouvoir toutefois fournir de preuves écrites. D’ailleurs, il pointait du doigt des problèmes « d’adaptation à la numérisation des tâches » de son ancien employé.
« Un devoir d’assistance renforcé »
Le verdict des juges a finalement été en faveur du plaignant. En effet, le tribunal a souligné que « l’entreprise avait un devoir d’assistance renforcé » envers les salariés proches de la retraite.
Ainsi, même si des raisons objectives de licenciement ont été reconnues, le licenciement a été jugé inapproprié en raison du manque de bienveillance dont l’employeur aurait dû faire preuve, peut-on lire dans les colonnes de Blick.
Les employeurs doivent assurément agir avec ménagement envers leurs employés âgés, en les informant et en cherchant des solutions alternatives avant de les renvoyer.
3 mois de salaire en guise de dédommagement
En conséquence, le tribunal a accordé au salarié 26 500 francs suisses (environ 28 000 €), correspondant à plus de trois mois de salaire. Cette décision n’est pas encore définitive, car l’entreprise peut encore à tout moment décider de faire appel.
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