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Le sujet a été une fois de plus remis sur le tapis lors de la Journée internationale des droits des femmes. Remplacer le congé parental par un « congé de naissance » : ce dispositif inédit pourrait entrer en vigueur dès 2026 ? Quels changements à prévoir ? Ce système est-il réellement avantageux pour les parents ? On fait le point pour vous.
Congé de naissance : ce dispositif inédit pourrait remplacer le congé parental à partir de 2026
Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, annonce vouloir relancer le projet de « congé de naissance », reporté en raison de l’instabilité politique alors qu’il était prévu entrer en vigueur en août 2025.
« Je souhaite évidemment qu’on avance », « nous allons continuer à travailler de manière, j’espère, à ce qu’il soit effectif l’année prochaine », déclarait la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Ce nouveau dispositif sera peut-être plus court, mais « mieux rémunéré » en vue de « l’égalité entre les femmes et les hommes », estime Aurore Bergé. Les deux parents, indique-t-elle, pourrait « le prendre en même temps ou l’un après l’autre, à temps plein ou à temps partiel ».
Le gouvernement espère encourager une parentalité partagée
Ce congé de naissance « permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent », avait déjà spécifié le président de la République Emmanuel Macron.
« Surtout, il sera plus court que le congé parental actuel, qui peut aller jusqu’à trois ans et qui éloigne beaucoup de femmes du marché du travail », poursuit le Chef de l’État.
Ce nouveau congé de « quatre mois par parent« , qui pourra être pris après le congé maternité ou paternité, offrira une indemnisation supérieure à celle du congé parental actuel, qui permet de toucher environ 400 euros par mois.
Quelle sera la nouvelle indemnisation dans le congé de naissance ?
« On doit avoir un congé qui ne doit pas être une rupture dans la vie professionnelle, qui doit pouvoir être pris à égalité entre père et mère et pour ça il faut qu’il y ait une indemnisation qui soit suffisante« , affirme Aurore Bergé.
Si le montant exact n’a pas encore été fixé, il pourrait atteindre jusqu’à 1.800 euros mensuels, avec un pourcentage de l’ancien salaire, en fonction des revenus du parent.
Le congé parental est surtout perçu comme une charge financière, notamment pour les pères, qui sont peu nombreux à en bénéficier.
En effet, actuellement, seulement 1% des pères prennent un congé parental, contre 14% des mères. Ce nouveau système vise une meilleure répartition des responsabilités parentales entre les deux parents, en vue de réduire l’inégalité de traitement entre les sexes, notamment dans le cadre professionnel.
Ce projet sera discuté avec les partenaires sociaux et pourrait être intégré au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de 2026.