La propriétaire a attendu que les squatteurs de sa maison partent en vacances pour en profiter et vider les lieux, dans l’espoir de les forcer à partir définitivement. Une décision qu’elle pourrait regretter amèrement, face à la lourde sanction judiciaire qui pèse sur elle.
La contradiction de la notion de justice…
Imaginez un voleur de voiture qui circule en plein jour, dans la même ville que son propriétaire, sans que ce dernier puisse faire quoi que ce soit pour récupérer son bien.
Tout ce qu’il peut faire, c’est signaler les faits à la police, mais celle-ci ne peut pas non plus arrêter le voleur tant que le tribunal n’a pas donné son autorisation.
C’est à peu près la situation vécue par cette propriétaire. En effet, son appartement situé à Carcassonne, dans l’Aude, en Occitanie, est squatté.
Une situation délicate
Depuis leur installation dans ce logement qui ne leur appartient pas, les squatteurs n’ont jamais été inquiétés. Bien que censés être dans une situation socio-économique précaire, ils se permettent même de partir en vacances.
Comme le prévoit la loi, la propriétaire a rapidement réagi face à cette occupation illégale en déposant une plainte en bonne et due forme.
Encore en train de rembourser un prêt, elle comptait sur les loyers pour alléger ses dettes. Depuis le début de cette situation, elle déplore déjà une perte estimée à environ 20 000 euros.
Consciente que sa situation, aussi délicate soit-elle, ne pèsera probablement pas devant le tribunal pour accélérer le jugement de son affaire, elle a été tentée de se faire justice elle-même.
« J’ai vidé la maison, entièrement, a-t-elle reconnu. Et quand ils sont rentrés de congés, ils ont appelé la police. Ils ont fait un constat d’huissier, j’ai été convoquée et on est en pleine procédure », a-t-elle expliqué.
Des locataires devenus squatteurs…
En réalité, ces occupants illégaux louaient la maison, mais ils ont cessé de payer leurs loyers depuis cinq mois déjà.
« J’ai pensé à la trêve hivernale, j’ai pensé à ce qui allait se passer derrière, à l’argent que j’allais perdre surtout. Parce que ça fait déjà 5 mois qui c’est moi qui comble le crédit et eux ne me payent pas. Je me suis dit « je vais me retrouver à plus de 20.000€ ». Je n’étais pas prête à les perdre ».
7 ans de prison et 100 000 euros d’amende
Mais la situation est en train de se retourner contre elle. Remis entre les mains de la justice, la propriétaire risque une lourde amende allant jusqu’à 100 000 euros avec 7 ans d’emprisonnement.