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Fini le flou artistique autour de la circulation inter-files ! Autrefois tolérée sans vraiment être encadrée, cette pratique entre officiellement dans la légalité mais avec des conditions bien ficelées.
Alors si vous êtes au volant, mieux vaut garder un œil dans le rétroviseur et l’autre sur les règles, parce que les amendes ne feront pas de cadeau.
Feu vert pour les motos… dans certaines limites
Après neuf ans de test grandeur nature dans une vingtaine de départements, la circulation inter-files (ou CIF) obtient enfin son ticket d’entrée dans le Code de la route.
Grâce à des résultats jugés plutôt positifs par le Cerema (le Centre d’études sur les risques), les deux-roues motorisées peuvent désormais légalement se faufiler entre les voitures. Mais pas n’importe comment.
Seuls les motards, scootéristes et autres pilotes de tricycles motorisés peuvent s’adonner à ce gymkhana urbain, et uniquement entre les deux voies les plus à gauche.
Encore faut-il que le trafic soit bien ralenti, voire à l’arrêt complet. Pas de freestyle donc en pleine autoroute à 110 km/h.
Inscrit noir sur blanc dans le décret n°2025-33, ce tournant réglementaire a un double objectif : fluidifier les bouchons et faire un geste pour la planète en définissant le temps passé à ronronner moteur allumé.
Mais pour les automobilistes, ce changement demande un réflexe essentiel : surveiller régulièrement les rétroviseurs afin d’éviter toute collision avec un motard en interfile. Un simple moment d’inattention peut avoir de lourdes conséquences.
Oui, c’est légal…
Attention, la CIF est strictement encadrée. D’abord, seules les deux roues de moins d’un mètre de large sont autorisées à la pratique. Exit donc les moteurs plus imposants.
Ensuite, le terrain de jeu est limité : autoroutes, voies rapides avec terre-plein central et minimum deux voies par sens. Et pour le périphérique parisien, la vitesse est plafonnée à 50 km/h.
Les conditions météorologiques entrent également en jeu. En cas de chaussée glissante, de fortes pluies ou de neige, la circulation interfile est strictement interdite. Circuler dans des conditions favorables permettent d’éviter les accidents.
Pour les conducteurs distraits ou ceux qui tentaient de contourner les règles, les sanctions sont claires. Une amende de 135 euros accompagnée d’un retrait de trois points sur le permis de conduire.
Le message des autorités est sans équivoque : il est libre de circuler mais dans le respect des règles.
En résumé, cette réforme marque un tournant important à appréhender. Les usagers en deux-roues bénéficient désormais d’un cadre légal défini, tandis que les automobilistes doivent redoubler de vigilance. Les forces de l’ordre seront particulièrement attentives.
Êtes-vous prêt à adapter vos réflexes sur la route ?