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Après une carrière bien remplie, l’idée de profiter de son temps libre un peu plus tôt à de quoi faire rêver. Mais selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), certaines erreurs peuvent diminuer considérablement le montant de votre pension.
Et une fois la décision prise, il est souvent difficile de revenir en arrière.
Des trimestres manquants qui pèsent lourds
L’un des pièges les plus fréquents est de sous-estimer l’impact d’un ou deux trimestres manquants. Beaucoup pensent que cela ne fera pas une grande différence.
Pourtant, chaque trimestre non validé peut entraîner une réduction définitive de la pension. Par exemple, un départ à 61 ans au lieu de 62, sans avoir tous ses trimestres, peut se traduire par une baisse de plus de 5 %.
Sur vingt ans de retraite, cela représente une perte significative. Et cela peut remettre en question certains projets : un budget vacances plus serré, des dépenses de santé à revoir ou une aide plus limitée à ses proches.
Avant de partir, il est donc essentiel de vérifier si l’on dispose bien du nombre de trimestres requis.
Des périodes oubliées… qui changent tout
Un autre écueil courant : penser que toutes les périodes de travail sont automatiquement prises en compte. En réalité, certaines interruptions de carrière comme quelques semaines entre deux contrats, des emplois à temps partiel ou des périodes non déclarées peuvent faire disparaître un trimestre entier.
C’est souvent le cas dans les carrières disent « fragmentées » : missions courtes, intérim, emplois saisonniers… Le cumul de ces périodes incomplètes peut vite devenir problématique.
D’où l’intérêt de consulter son relevé de carrière dès la quarantaine afin de corriger d’éventuels oubliés ou de prévoir des actions pour compléter ses droits.
L’expatriation : un angle mort à ne pas négliger
Travailler à l’étranger peut être une expérience enrichissante. Mais sur le plan de la retraite, cela peut aussi compliquer les choses. En effet, les années travaillées hors de France ne sont pas toujours prises en compte automatiquement.
En conséquence, certains trimestres peuvent manquer à l’appel, impliquant autant la pension finale.
Selon la CNAV, un dossier sur dix d’anciens expatriés contient des erreurs ou des oublis. Parfois, il manque des documents justificatifs, ou bien les périodes ne sont tout simplement pas déclarées.
Pour éviter cela, il est important de conserver tous les justificatifs d’activité à l’étranger : fiches de paie, attestations d’employeurs, contrats… Et surtout, vérifier que ces périodes apparaissent bien sur son relevé.
Des accords existent avec plusieurs pays, comme ceux de l’Union européenne ou du Québec afin de permettre de faire valoir ces années. Mais attention, c’est au futur retraité de faire les démarches.
Les oublis administratifs qui coûtent cher
Certaines périodes peuvent valider des trimestres. Mais encore faut-il qu’elles soient correctement déclarées. Le chômage indemnisé ou un arrêt maladie, par exemple, peuvent compter dans le calcul de la retraite.
Cependant, si ces périodes n’apparaissent pas dans le relevé de carrière, elles risquent tout simplement de ne pas être prises en compte.
Ces erreurs sont parfois découvertes très tard, au moment de demander sa pension. Et à ce stade, les recours sont souvent limités. Voilà pourquoi, il est conseillé de vérifier régulièrement son relevé pour corriger les éventuelles anomalies à temps.
Avant de partir, prenez le temps de bien préparer
Une retraite anticipée peut être une belle opportunité à condition d’être bien préparée. Chaque trimestre compte, chaque document a son importance.
Il ne suffit pas de cocher une case, il faut s’assurer que l’ensemble de sa carrière est bien pris en compte. Vérifier, anticiper, corriger, ces gestes simples peuvent faire toute la différence.