Elle empoche 1 600 € de retraite… sans avoir cotisé un centime

Imaginez toucher une retraite confortable sans avoir versé un centime !

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C’est le cas de près de 300 000 retraités en France qui pourraient bénéficier de l’Aspa mais ne le font pas. Pourquoi ? Un obstacle majeur freine leurs démarches.

La lutte contre ce non-recours prend un nouveau tournant grâce à une proposition de loi déposée récemment. Zoom sur ce coup de pouce qui pourrait changer la donne.

L’Aspa, un vrai coup de main pour les retraités modestes

L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est pensée pour soutenir ceux dont les revenus font la sieste. Pour toucher ce pactole, il faut avoir au moins 65 ans ou 62 en cas d’inaptitude et vivre en France 9 mois sur douze.

En 2025, les plafonds de ressources tournent autour de 1 034 euros brut pour une personne seule, et 1 605 euros pour un couple. Ce n’est pas énorme certes mais cela aide à boucler les fins de mois.

En gros, les bénéficiaires reçoivent environ 500 euros chaque mois. Ajouté à une petite retraite, cela fait souvent toute la différence.

Fin 2023, plus de 600 000 Français y avaient droit. Depuis 2017, les demandes pour prouver que cette allocation répond à un vrai besoin.

Le non-recours : un problème bien plus gros qu’on ne croit

En 2016, plus de la moitié des retraités éligibles n’avaient pas osé déposer leur dossier. Soit plus de 300 000 personnes passent à côté de cette aide. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les Outre-Mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion… Là où la vie n’est pas toujours une promenade de santé.

Pourquoi ce non-recours ? Principalement à cause d’une règle qui fait grincer des dents. Si l’héritage dépasse certains montants (107 616 euros en métropole, 150 000 en Outre-Mer), les héritiers doivent rembourser l’Aspa versée.

C’est un frein psychologique et financier qui pousse à laisser tomber.

Une loi pour lever les freins et élargir l’accès

C’est là qu’entre en scène la proposition de loi déposée par Émeline K/Bidi, députée de La Réunion. Elle propose de sortir la résidence principale du calcul de la succession. Cela veut dire que si vous laissez votre maison, elle ne sera pas prise en compte pour obliger les héritiers à rembourser l’aide.

Dans des territoires comme l’Outre-Mer, où la vie est déjà difficile avec la pauvreté et la pénurie de logements, cette mesure pourrait vraiment soulager des milliers de familles.

À La Réunion, par exemple, un quart des plus de 55 ans vit avec au moins un adulte autre que son conjoint.

Une astuce pour compenser la perte financière de l’État

Cette mesure ne sera pas sans conséquence, elle pourrait coûter cher aux finances publiques. Pour y pallier, l’idée est d’ajouter une taxe sur le tabac. C’est nécessaire pour équilibrer les comptes sans pénaliser davantage les retraités.

Une façon astucieuse de redistribuer les cartes sans casser la tirelire de l’État.

L’Aspa, un maillon essentiel dans la chaîne de solidarité

Enfin, l’Aspa n’est pas seule, elle complète d’autres aides dédiées aux seniors. On pense aux trimestres assimilés qui permettent de valider des périodes sans emploi ou encore à l’assurance vieillesse des parents au foyer pour ceux qui s’occupent d’enfants ou de proches dépendants. Un filet de sécurité bien pensé qui évite à bien des retraités de tomber dans la précarité.

Alors pourquoi se priver d’un coup de pouce quand il est là ? Ce dispositif encore méconnu mérite d’être connu et surtout utilisé. Il n’est pas question de laisser tomber ses droits par peur ou ignorance.

Comme quoi, même à la retraite, on peut encore avoir des bonnes surprises !


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