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Mais ce n’est pas qu’un simple changement de nom, c’est une refonte complète du service public de l’emploi. L’objectif est de mieux accompagner les personnes éloignées du marché du travail.
Ce grand changement soulève une question importante : qu’en est-il des personnes de plus de 60 ans ? Vont-elles voir les règles se durcir ? On fait le point.
France Travail vise le plein emploi d’ici 2027
Le but principal de France Travail est ambitieux : atteindre un taux de chômage d’environ 5 % d’ici 2027. Pour cela, la plateforme mise sur un accompagnement plus personnalisé.
Il y a aussi la coordination entre tous les acteurs concernés : Pôle emploi (qui est désormais intégré), missions locales, Cap emploi (pour les personnes en situation de handicap), départements, associations, et bien d’autres. L’idée est de créer un réseau solide et efficace.
Aujourd’hui, chaque demandeur d’emploi est automatiquement inscrit à France Travail, y compris ceux qui bénéficient du RSA. Mais cette inscription implique un contrat d’engagement qui définit des droits mais aussi des devoirs.
Les personnes doivent participer activement à leur parcours, avec des rendez-vous réguliers et parfois des formations obligatoires.
Pour les bénéficiaires du RSA, les exigences sont encore plus fortes. Dans certains départements pilotes, ils doivent consacrer entre 15 et 20 heures par semaine à des activités (ateliers, immersions en entreprise, bénévolat, etc.). Ce n’est pas simple pour tout le monde.
Des critiques sur les méthodes et les moyens
Cette réforme suscite des débats. Certains dénoncent un changement trop rapide et trop dur en craignant que la pression ne soit trop forte pour les publics les plus fragiles. D’autres s’inquiètent du manque de personnel pour accompagner correctement tous les inscrits.
France Travail représente ainsi un pari important dont la réussite dépendra de la capacité à trouver un équilibre entre incitations, accompagnement sincère et respect des situations individuelles.
Attention particulière aux seniors mais pas sans conditions
Avec le vieillissement de la population active, l’accompagnement des seniors en fin de carrière est un enjeu majeur. France Travail l’a bien compris et veut leur offrir un suivi adapté.
Mais qu’en est-il concrètement de l’indemnisation chômage et de la transition vers la retraite ?
Les règles sont claires : les allocations de chômage s’arrêtent dès que deux conditions sont réunies. D’abord, il faut avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite. Ensuite, il faut avoir accumulé suffisamment de trimestres pour partir à la retraite à taux plein.
Si une personne part à la retraite plus tôt, avec tous ses droits, elle ne peut plus toucher d’indemnités.
Cependant, si ces conditions ne sont pas réunies, l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) peut être prolongée jusqu’à 67 ans, l’âge auquel la retraite à taux plein est accordée automatiquement, même sans avoir validé tous les trimestres. C’est un point rassurant pour beaucoup.
Une étude au cas par cas, essentielle pour les seniors
France Travail examine chaque dossier individuellement. Certaines personnes âgées peuvent ainsi continuer à toucher l’ARE jusqu’à ce qu’elles obtiennent leur retraite à taux plein.
Mais il faut remplir plusieurs critères :
- être indemnisé depuis au moins un an,
- avoir validé au moins 100 trimestres auprès de l’assurance vieillesse,
- avoir cotisé au chômage pendant au moins 12 ans
- et avoir travaillé une année complète ou deux années discontinues dans les cinq années précédant la perte d’emploi.
La plateforme prend également en compte certaines périodes hors travail comme les congés parentaux, les formations ou des expériences professionnelles à l’étranger.
Chaque situation est donc étudiée de façon précise et personnalisée.