Ce que l’acte d’aider un sans-abri révèle (vraiment) sur vous, selon la psychologie

C'est une question que beaucoup se pose : pourquoi certains choisissent d'aider une personne sans abri, en offrant un repas, un sourire ou un mot gentil, tandis que d'autres préfèrent détourner les yeux ?

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En apparence simple, ce choix cache en réalité des raisons profondes que la psychologie a pris le temps d’étudier.

Un geste simple chargé de sens

Au Mexique, selon les données de 2020 de l’Institut national de statistique (INEGI), plus de 6 700 personnes vivent dans la rue. La majorité sont des hommes, mais toutes partagent une extrême précarité.

Face à cela, certaines personnes n’hésitent pas à aider. Ce qui peut sembler être un simple geste est souvent le résultat de motivations complexes : un mélange d’émotions, de valeurs personnelles et parfois même de convictions politiques.

D’après la revue Psicoperspectivas, « savoir prendre soin n’est pas une option, c’est une nécessité ». Cela signifie que prendre soin des autres est une compétence essentielle, presque instinctive, qui permet à l’humanité de survivre.

Ceux qui fournissent les sans-abri le font souvent parce qu’ils croient profondément à cette idée. Prendre soin est une responsabilité partagée et non pas juste un acte de gentillesse.

Aider, c’est aussi s’engager

Donner à manger, discuter quelques minutes, offrir une couverture, ce sont des gestes simples en apparence, mais ils peuvent avoir un grand impact sur la personne qui les reçoit.

Ce n’est pas seulement une question d’émotion ou de compassion, c’est aussi une manière d’exprimer son désaccord face à une société qui laisse des gens de côté.

Le psychologue Serge Moscovici l’explique ainsi : les humains sont des êtres capables de faire des choix éthiques. Aider quelqu’un en difficulté n’est donc pas seulement « faire le bien », c’est affirmer une position et montrer que chaque personne compte.

Des réactions parfois contradictoires

Mais tout le monde ne réagit pas de la même façon. Les attitudes envers les sans-abri peuvent être très contrastées. Certaines personnes soutiennent les aides et les programmes sociaux tant qu’elles ne sont pas installées trop près de chez eux. Cela peut s’expliquer par la peur, les stéréotypes ou une mauvaise compréhension de la réalité.

Une étude publiée dans le magazine Búsqueda montre que ces contradictions sont fréquentes. Cependant, elle souligne aussi un point important : le contact direct avec les personnes sans-abri changer les choses.

Par exemple, des étudiants en santé qui ont travaillé avec eux ont vu leur regard évoluer. L’expérience directe les a aidés à mieux comprendre leur réalité et à développer une véritable empathie.

Ce que cela dit de vous

Choisir d’aider un sans-abri reflète souvent certains traits de caractère : l’empathie, la solidarité et le sens de la justice sociale. Et selon plusieurs recherches, ce type de comportement qu’on appelle en psychologie « prosocial » ne profite pas qu’à la personne aidée. Il a aussi des effets positifs sur celui ou celle qui aide.

Les personnes altruistes ressentent souvent un plus grand bien-être émotionnel. Elles développent une meilleure estime de soi, se sentent utiles et plus connectées aux autres. Elles renforcent leurs compétences sociales et trouvent un sens à leurs actions.

Au fond, aider quelqu’un n’est pas seulement lui rendre service pour un instant. C’est aussi une manière de lui montrer qu’il a de la valeur. Dans une société souvent rapide et distante, ce geste peut apporter un peu de chaleur.

En aidant, on renforce les liens entre les personnes et on transmet un peu d’espoir. Et cela fait du bien à celui qui reçoit mais aussi à celui qui donne. En somme, c’est bénéfique pour tous.


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