WhatsApp : le cercle bleu « anti vie privée » mis en place secrètement pourrait bientôt disparaitre, voici la raison

Depuis quelque temps, un petit cercle bleu a fait son apparition dans WhatsApp.

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Il représente Meta AI, l’intelligence artificielle développée par la maison mère de Facebook. Pour certains, c’est une innovation prometteuse. Pour d’autres, c’est un symbole d’intrusion.

En effet, derrière cette nouveauté se cache une question essentielle : qu’advient-il de nos données personnelles ?

Une mise en demeure qui met la pression sur Meta

Le 14 mai 2025, l’organisation autrichienne Noyb, connue pour sa défense des droits numériques, a défini une mise en demeure à Meta. Elle accuse l’entreprise de vouloir collecter des données personnelles à grande échelle, sans obtenir un consentement clair de la part des utilisateurs.

Meta justifie cette démarche en invoquant « l’intérêt légitime », un argument qui ne convainc pas Noyb. L’ONG rappelle que d’autres entreprises ont réussi à créer des intelligences artificielles performantes sans utiliser à ce type de collecte.

Elle estime donc que Meta n’a pas de raison valable d’agir ainsi, surtout si cela va à l’encontre des règles de protection des données.

Ce que dit le RGPD

Le Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui encadre l’usage des données personnelles en Europe, impose des règles strictes. Les entreprises doivent obtenir un consentement explicite de l’utilisateur avant de traiter ses données. Ce consentement ne peut être ni implicite ni caché.

Pourtant, Meta prévoit de lancer sa collecte dès le 27 mai 2025. Les utilisateurs qui souhaitent s’y opposer doivent remplir un formulaire mais celui-ci est peu visible dans l’application. Dans ces conditions, difficil de parler de transparence.

Beaucoup risquent de ne même pas savoir qu’ils peuvent refuser. Ce manque de clarté est justement au cœur des critiques de Noyb.

Une stratégie qui interroge

Face aux critiques, Meta maintient sa position. L’entreprise continue de mettre en avant l’argument de l’intérêt légitime pour justifier sa démarche.

Mais certains observateurs y voient plutôt une tentative d’alimenter une intelligence artificielle avec le plus de données possible, afin d’améliorer ses performances.

D’autres vont plus loin, en évoquant une possible utilisation commerciale de ces données. Même si Meta ne le dit pas ouvertement, l’idée de rentabiliser ces informations inquiète.

Et si cette stratégie n’est pas revue, l’entreprise s’expose à des sanctions financières, mais aussi à une perte de confiance de la part du public.

Vers la fin du cercle bleu ?

Avec cette mise en demeure, la situation devient délicate pour Meta. L’entreprise est déjà visée par plusieurs actions en justice, et les autorités européennes suivent de près ses pratiques. Noyb a déjà mené d’autres combats similaires et ne compte pas baisser les bras.

Des rumeurs circulent d’ailleurs sur une possible suspension du cercle bleu, au moins temporaire. Ce serait une façon de calmer les critiques mais cela ne suffira peut-être pas à régler le fond du problème. La pression ne faiblit pas et les défenseurs de la vie privée attendent des changements concrets.

Les régulateurs restent également vigilants. Chaque décision de Meta est analysée et la moindre erreur pourrait relancer le débat sur la gestion des données personnelles.

Une chose est sûre : Meta est désormais sous surveillance et la suite dépendra de sa capacité à rassurer les utilisateurs tout en respectant la loi.


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