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Il s’agit de voitures radars banalisées capables de contrôler la vitesse des véhicules sans s’arrêter, ni d’utiliser de flash visible.
Depuis cette date, les automobilistes pourront être sanctionnés sans s’en rendre compte immédiatement sur toutes sortes de routes.
Un système déjà utilisé ailleurs
Ce dispositif avait été annoncé en début d’année pour la région Occitanie mais sans précision sur les départements concernés. La préfecture de l’Aveyron confirme désormais que les premiers contrôles ont débuté le jeudi 15 mai.
Ces véhicules sont conduits par des agents de sociétés privées, dans le cadre d’un contrat passé par l’État. L’objectif est de libérer du temps aux forces de l’ordre afin qu’elles puissent se concentrer sur d’autres missions, comme les contrôles sur le bord de la route ou la lutte contre les comportements dangereux.
Les itinéraires des voitures radars ont été définis en priorité sur les zones accidentogènes du département, c’est-à-dire les secteurs où les accidents sont fréquents, parfois graves.
Selon les autorités, il ne s’agit pas d’un outil de sanction automatique mais d’un moyen de prévention pour améliorer la sécurité de tous.
Une situation routière préoccupante
Les chiffres récents montrent en effet que la situation reste fragile. Depuis le début de l’année 2025, six personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en Aveyron.
En 2024, sur un décompte de 303 victimes impliquées dans des accidents, dont 23 décès et 280 blessés parmi lesquels 147 ont été gravement touchés .
Ce constat explique le renforcement des contrôles. Selon la préfecture, la vitesse reste l’un des principaux facteurs de mortalité sur les itinéraires. Réduire les excès de vitesse est donc une priorité, surtout dans les zones à risque.
Des véhicules discrets mais performants
Ces radars de voitures sont très difficiles à identifier. Elles ne possèdent aucun marquage particulier : pas de gyrophare ni de signal lumineux. Ils n’utilisent non plus de flash visible. Il est donc quasiment impossible pour un automobiliste de savoir s’il a été contrôlé.
Les modèles choisis sont des véhicules très répandus comme la Peugeot 208, la Renault Mégane ou la Dacia Sandero. Le seul élément visible est un petit boîtier noir souvent discret placé à l’avant du véhicule.
Ces voitures peuvent détecter l’excès de vitesse dans leur voie, mais aussi dans le sens opposé à condition qu’il n’y ait pas de terre-plein central.
Elles sont également capables de flasher en roulant même en cas de dépassement. Cela signifie que les contrôles peuvent avoir lieu à tout moment, sur presque toutes les routes .
Une présence durable sur le territoire
Le marché public pour l’exploitation de ces radars de voitures a été attribué à l’entreprise OTC basée dans le Puy-de-Dôme. Le contrat couvre la période jusqu’en décembre 2026 avec la possibilité d’une prolongation de deux années supplémentaires . Ce dispositif est donc appelé à rester en place pendant plusieurs années.
Déjà utilisé dans d’autres régions, ce système fait désormais son entrée en Aveyron. Son objectif principal reste de réduire les comportements à risque et d’éviter de nouveaux drames sur les routes.
Depuis cette date précise, une conduite prudente devient plus importante que jamais.
