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Une vague géante, haute de 17,6 mètres, a été détectée. Cela correspond à peu près à la hauteur d’un immeuble de quatre étages.
Si cette vague n’est pas la plus grande jamais enregistrée, elle détient un autre enregistrement : elle était environ trois fois plus haute que les autres vagues présentes autour d’elle.
C’est un phénomène rare, dont l’ampleur n’a été pleinement évaluée qu’en 2022, dans une étude publiée dans la revue Scientific Reports .
Qu’est-ce qu’une vague scélérate ?
Le terme « vague scélérate » désigne une vague anormalement haute qui surgit parfois au milieu d’un ensemble de vagues plus classiques.
Contrairement à une maison régulière, elle se distingue par sa brutalité et son imprévisibilité. Les marins la redoutent depuis des siècles, mais ce n’est que depuis la fin des années 1990 que les scientifiques ont commencé à mieux l’étudier.
Pour qu’une vague soit qualifiée de scélérate, elle doit mesurer au moins deux fois la taille des vagues qui l’entourent. Un exemple célèbre est la vague Draupner, enregistrée au large de la Norvège en 1995. Elle atteignait 25,6 mètres de haut, alors que les vagues voisines ne dépassaient pas 12 mètres.
Des vagues comme celles-ci défient les lois habituelles de l’océan.
Un phénomène repéré grâce à une bouée
La vague enregistrée au large de Vancouver a été enregistrée par une simple bouée équipée de capteurs. Ce dispositif faisait partie d’un programme de surveillance mené par des chercheurs de l’Université de Victoria, en collaboration avec l’entreprise canadienne MarineLabs.
Face à cette découverte, les chercheurs ont décidé d’installer davantage de bouées dans différentes zones maritimes afin de mieux comprendre ces événements rares et potentiellement dangereux.
Car même si ces vagues se forment souvent loin des côtes, elles représentent une menace réelle pour les navires, les plateformes pétrolières et les parcs éoliens en mer.
Leur apparition soudaine rend leur détection difficile, d’où l’importance d’un suivi plus précis et plus fréquent.
Un avenir où les vagues seront plus grandes ?
Les scientifiques ne s’arrêtent pas là. Une étude menée par l’Université de Melbourne et publiée dans la revue Science Advances suggère que ces vagues pourraient devenir plus fréquentes et plus puissantes d’ici la fin du siècle.
En cause ? Le changement climatique. En effet, le réchauffement de l’atmosphère entraîne une intensification des évenements. Or, ce sont ces vents qui génèrent les vagues. Plus ils sont forts, plus les vagues peuvent être hautes.
Mieux comprendre pour mieux se protéger
Il ne s’agit pas de tirer la sonnette d’alarme inutilement, mais plutôt de rester attentif à l’évolution de l’océan. Grâce aux nouvelles technologies et à une surveillance renforcée, il devient possible de mieux anticiper ces phénomènes. L’objectif est d’améliorer la sécurité en mer, pour les professionnels comme pour les infrastructures.
Ces vagues impressionnantes nous rappellent que l’océan, malgré toutes les avancées scientifiques et technologiques, conserve encore une grande part de mystère et d’imprévisibilité.
Parfois, même une simple bouée dérivant à la surface peut révéler beaucoup sur les forces cachées qui agitent ces vastes étendues d’eau en témoignant de la puissance et de la beauté profonde de la nature marine.
