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La tolérance aux réticents touche à sa fin et une nouvelle étape s’ouvre dans la généralisation de ce compteur communicant.
Un boîtier qui a fait couler beaucoup d’encre
Depuis son lancement, le compteur Linky suscite de nombreuses réactions. Présenté comme un outil moderne permettant de mieux suivre sa consommation électrique, il a aussi été au centre de nombreuses critiques : inquiétudes sur les ondes, craintes d’une surveillance excessive, problèmes techniques…
Malgré ces controverses, Enedis qui est l’entreprise responsable du réseau électrique poursuit sa mission. Elle installe un compteur Linky dans chaque foyer.
Une date limite fixée : 1er août 2025
Aujourd’hui, plus de 95 % des foyers français sont déjà équipés d’un compteur Linky. Pour les derniers ménages encore équipés d’anciens compteurs, le délai accordé sera le 1er août 2025.
Au-delà de cette date, il ne sera plus possible de refuser son installation. L’objectif affiché est d’améliorer le suivi de la consommation, détecter plus rapidement les dysfonctionnements et permettre à chacun de réaliser des économies d’énergie estimées à environ 10 % grâce à une meilleure gestion.
La justice confirme l’obligation
En avril 2025, la Cour de cassation a mis un terme aux contestations juridiques. Deux utilisatrices opposées à l’installation ont été déboutées.
Les juges ont estimé que les utilisateurs ne peuvent pas refuser la pose d’un compteur Linky, dès lors qu’ils sont connectés au réseau public.
Cette décision, qui s’appuie sur les contrats signés avec les fournisseurs d’énergie, confirme le cadre légal dans lequel s’inscrit Enedis.
Des pénalités pour ceux qui s’y opposent encore
À partir d’août 2025, les personnes refusant toujours le compteur seront soumises à des frais supplémentaires. Celles qui relèvent encore manuellement leur compteur devront s’acquitter de 6,48 € hors taxes tous les deux mois.
Pour ceux qui refusent totalement de transmettre leurs données, le montant grimpe à 10,62 € HT à chaque relevé, soit environ 63,72 € par an.
Ces pénalités visent à encourager les derniers foyers concernés à accepter l’installation.
Les ondes électromagnétiques : des risques écartés
L’un des arguments les plus souvent avancés contre le compteur Linky concerne les ondes électromagnétiques. Pourtant, selon un rapport publié par l’Anses en 2023, les niveaux d’exposition liés au Linky sont comparables à ceux d’équipements courants dans les foyers comme les plaques à induction ou les chargeurs de téléphone.
Les conclusions de cet organisme public viennent ainsi rassurer quant à l’innocuité du dispositif.
Environ deux millions de foyers encore non équipés
Malgré ces précisions et les multiples campagnes d’information, environ deux millions de foyers ne sont pas encore équipés d’un compteur Linky. Certains invoquent des contraintes techniques, d’autres des raisons personnelles.
Toutefois, seules les habitations véritablement inaccessibles ou présentant des contraintes spécifiques peuvent encore bénéficier d’un report temporaire. Pour tous les autres, la règle est désormais claire.
Ce qu’il faut retenir
À partir du 1er août 2025, le compteur Linky deviendra une obligation légale pour tous les logements raccordés au réseau électrique.
Les décisions de justice, les analyses scientifiques et les nouvelles règles tarifaires vont dans le même sens : il est temps de passer au compteur communicant. Mieux vaut donc anticiper cette échéance pour éviter des frais inutiles.