Afficher le résumé Masquer le résumé
C’est une idée qui peut surprendre mais qui circule sur internet ou dans certaines discussions. Pourtant, même si cette hypothèse peut sembler ingénieuse à première vue, elle soulève plusieurs questions et surtout les experts ne le recommandent pas.
Avant de tenter l’expérience dans votre jardin, il faut comprendre la véritable fonction de ce produit.
À quoi sert l’AdBlue ?
L’AdBlue n’est ni un fertilisant ni une solution naturelle pour le jardin. Il s’agit d’un liquide incolore, principalement utilisé dans les moteurs diesel modernes équipés du système SCR (Selective Catalytic Reduction).
Ce dispositif a pour objectif de réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx), des gaz particulièrement polluants émis lors de la combustion.
La composition de l’AdBlue est relativement simple : 32,5 % d’urée et 67,5 % d’eau déminéralisée. En utilisant ce produit, on injecte l’urée, une substance azotée, dans les gaz d’échappement du moteur.
Au contact de la chaleur, elle réagit avec les NOx pour les transformer en vapeur d’eau et en azote qui sont deux éléments inoffensifs pour l’environnement. Ce processus chimique permet donc de diminuer l’impact environnemental des véhicules diesel.
Un usage au jardin déconseillé
Certains ont envisagé d’utiliser l’AdBlue comme désherbant en pensant que sa composition pourrait nuire aux plantes indésirables. Il est vrai que l’urée peut affecter certaines espèces végétales mais cela ne suffit pas à en faire un désherbant efficace.
Les effets sur les plantes sont incertains et les résultats très aléatoires. De plus, les impacts potentiels sur les sols, les micro-organismes et la biodiversité sont mal connus.
Utiliser l’AdBlue à cet usage revient à introduire dans la terre un produit qui n’a jamais été conçu pour cela. Il peut entraîner des déséquilibres écologiques, voire une contamination des nappes phréatiques en cas d’utilisation excessive.
L’AdBlue reste un produit chimique prévu pour un usage précis, à savoir la réduction des émissions polluantes des moteurs. Le détourner de sa fonction première n’est ni sûr ni adapté aux enjeux du jardinage.
En résumé, l’AdBlue ne constitue pas une alternative valable aux désherbants classiques. Son efficacité est incertaine, ses risques pour l’environnement sont réels et il ne répond pas aux besoins du jardinier.
Il est donc préférable d’opter pour des méthodes naturelles fiables comme l’eau bouillante, le vinaigre blanc ou l’arrachage manuel. Le respect des sols et de la nature commence par l’utilisation de produits appropriés.
