À combien s’élève la revalorisation anticipée du Smic annoncée par Michel Barnier dès le 1er novembre prochain ? On vous explique tout.
« Ce n’est pas acceptable (…) L’État y veillera. »
« Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquels les minimas sont inférieurs au Smic », rappelle le chef de l’exécutif Michel Barnier. « Ce n’est pas acceptable, et cela devra faire l’objet de négociations rapides. L’État y veillera. »
« En outre, il est désormais démontré que notre dispositif d’allègement de charges freine la hausse des salaires au-dessus du Smic : nous le reverrons », précisait le chef du gouvernement, qui veut à tout prix que « le travail paye ».
Smic : ce qui attend les Français à partir du 1er novembre prochain
« Nous revaloriserons le Smic de 2% dès le 1er novembre, en anticipation de la date du 1er janvier », indiquait Michel Barnier durant sa déclaration de politique générale, à l’Assemblée nationale.
Le salaire minimum interprofessionnel de croissance va passer à 1426 euros net par mois dès maintenant (contre 1.398,70 euros), soit une hausse anticipée de deux mois par rapport à la date prévue. En brut, le montant « passera de 1.766,92 euros à 1.802,26 euros par mois ».
Comme rappelé sur le site du Service Public, le salaire minimum « est revalorisé chaque année au 1er janvier. Il est indexé sur l’inflation mesurée pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles ».
Comment se fait la revalorisation du salaire minimum ?
Sa revalorisation du Smic se fait « sur la base de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés », explique le site officiel de l’administration française.
Cela peut aussi intervenir en cours d’année si « l’indice des prix à la consommation augmente d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté lors de l’établissement du dernier montant du Smic, il est augmenté automatiquement dans les mêmes proportions », peut-on y lire. C’est le cas au mois de mai 2023.
Mais « à tout moment, le gouvernement peut procéder à l’augmentation du Smic. » La dernière en date remonte en 2012.
« Une marque de mépris »
Conséquence de la revalorisation du Smic, peut-on lire dans les colonnes du Monde, « le traitement d’« environ 230 000 agents » publics (sur les 5,7 millions) sera revalorisé de 6 centimes au 1er novembre ».
L’objectif affiché est d' »éviter que ces derniers ne soient rémunérés sous le Smic« , indiquait auprès de l’AFP, la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).
Une hausse « dérisoire », déplore la CGT Fonction publique. Elle ne peut « être reçue que comme une marque de mépris et de provocation par les personnels concernés » et « ne répond en rien à l’urgence salariale ».