Retraites 2025 : combien touchent vraiment les Français et pourquoi les écarts sont si choquants ?

Le sujet des retraites revient régulièrement dans les débats publics surtout lorsqu'il est question de réformes.

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En 2025, de nombreuses personnes se demandent encore combien les retraités perçoivent chaque mois, et pourquoi ces montants varient autant selon les situations.

Pour y voir plus clair, on fait le point sur les chiffres et les réalités qui se cachent derrière ces écarts.

Le montant moyen des pensions en 2025

D’après les données de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), la pension moyenne brute pour un retraité en 2025 devrait atteindre environ 1 661 euros par mois. Une fois les prélèvements sociaux effectués, cela représente un revenu net d’environ 1 545 euros mensuels.

Cette progression s’explique par une revalorisation annuelle estimée à 2,2 % censée correspondre à l’inflation. Même si cette hausse reste modérée, elle permet de préserver un peu le pouvoir d’achat des retraités qui fait face à une hausse continue des prix.

Des écarts importants entre les femmes et les hommes

L’égalité entre les femmes et les hommes à la retraite reste encore très loin de l’objectif. En 2022, les femmes percevaient en moyenne 1 180 euros nets contre 1 906 euros pour les hommes.

Cela représente un écart de 38 % principalement lié aux carrières plus souvent interrompues, aux périodes de temps partiel ou aux inégalités de salaires.

Les pensions de réversion (versées après le décès d’un conjoint) permettent de réduire légèrement cette différence. Elles ramènent l’écart moyen à environ 26 %, soit 1 350 euros nets pour les femmes.

Néanmoins, de nombreux experts estiment que des mesures plus fortes sont encore nécessaires pour corriger ces déséquilibres.

Des pensions qui varient selon les régimes

Le montant de la pension dépend aussi fortement du régime auquel le retraité était affilié durant sa carrière. Les salariés du secteur privé, relevant du régime général, touchent en moyenne 1 290 euros nets par mois. Les fonctionnaires d’État, de leur côté, perçoivent environ 1 825 euros nets. 

Les régimes spéciaux, comme ceux de la SNCF ou de la RATP, offrent des pensions encore plus élevées, pouvant atteindre 2 050 euros voire 2 400 euros nets mensuels.

Ces différences diffèrent des calculs de retraite spécifiques et des avantages historiques. Mais elles alimentent aussi le débat sur la nécessité d’une réforme plus équitable pour harmoniser les droits entre les différents régimes.

L’impact de la région sur le montant des retraites

La géographie joue également un rôle non négligeable. En 2025, un retraité qui habite en Île-de-France notamment à Paris ou dans les Hauts-de-Seine peut percevoir plus de 2 190 euros nets par mois.

À l’inverse, dans des zones plus rurales comme la Creuse, la pension moyenne descend autour de 1 404 euros nets. 

Ces écarts s’expliquent par des carrières souvent plus longues et mieux rémunérées en zone urbaine. En milieu rural, les parcours professionnels sont parfois plus fragmentés avec des salaires plus bas.

Et malgré les revalorisations, l’inflation persistante peut réduire le pouvoir d’achat, rendant difficile le maintien d’un niveau de vie correct pour certains retraités.

Et demain ?

Le système de retraite français reste complexe et inégalitaire, ce qui soulève de nombreuses interrogations pour les années à venir. Pour beaucoup de retraités, l’enjeu principal reste le même : pouvoir vivre dignement après plusieurs années de travail.

Comme l’avait dit Coluche : « Les vieux, ça devrait être riche, vu le temps qu’ils ont passé à bosser. ». Une réflexion toujours d’actualité.


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