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Pension de réversion, trimestres pour enfant,… Ces évolutions qui pourraient se mettre en place dès ce 2024. Décryptage.
Retraite : ce qui va changer en 2024 sur la pension de réversion, les trimestres pour enfant,…
Durant le débat sur la réforme des retraites de 2023, la question de la pension de réversion et des droits liés aux enfants a été volontairement mise de côté par le gouvernement. Une décision délibérée de reporter ces sujets à une date ultérieure.
Avant toute éventuelle transformation de ces dispositifs, l’exécutif a chargé le Conseil d’orientation des retraites (Cor) d’évaluer « la nécessité d’adapter les droits familiaux et conjugaux en matière de retraite ».
Après une seconde session portant sur le sujet, le 1er février 2024, le Cor a présenté un large éventail de possibles évolutions concernant la pension de réversion et les droits familiaux et conjugaux.
Bien que le coût de ces mesures n’ait pas encore été étudié, certains changements commencent à se dessiner, afin de rendre ces dispositifs plus compréhensibles et pour réaffirmer leurs objectifs : compenser l’impact des enfants sur la carrière et redistribuer les avantages vers les revenus les plus bas.
Qu’est-ce qui attend la majoration de la durée d’assurance pour enfant ?
C’est le cas par exemple de la majoration de la durée d’assurance pour enfant qui permet aux mères, de bénéficier de trimestres «gratuits» au titre de la naissance et de l’éducation de leur enfant et par conséquent, de partir à la retraite plus tôt et à taux plein.
Il faut savoir que le nombre de trimestres accordés varie selon les régimes : huit dans le privé et deux dans le public.
Quid des gagnants et des perdants ?
Le Conseil d’orientation des retraites propose de simplifier en harmonisant ces dispositifs entre les régimes, mais cela impliquerait de décider si le nombre de trimestres doit être augmenté ou diminué, ce qui pourrait avantager certains et pénaliser d’autres.
En règle générale, le taux d’emploi des femmes chute significativement à compter du troisième enfant (58,80% contre 80% pour une femme avec un ou deux enfants en 2022). Le Cor prévoit de ce fait d’accorder plus de trimestres à partir du troisième enfant.
L’une des possibilités évoquée consiste à ne plus attribuer des trimestres pour la naissance d’un enfant mais plutôt d’augmenter la pension, ce qui «contribuerait à mieux tenir compte des effets des enfants sur la carrière des femmes», selon le document du Cor.
Les nouvelles règles de calcul
Les nouvelles règles de calcul pourraient se combiner avec la majoration de pension (10%) pour les parents de plus de trois enfants.
Le Cor envisage diverses options, comme le fait de restreindre cette augmentation aux parents ayant eu des interruptions de carrière, introduire des conditions de ressources, ou ajuster le taux de majoration en fonction du nombre d’enfants.
Un autre dispositif pris en compte est l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF), qui permet aux parents qui ne travaillent plus pour élever leurs enfants de maintenir leurs droits à la retraite.
« Parmi les propositions pour modifier cette assurance, énumèrent nos confrères du Capital, figurent la suppression de la condition de ressources du foyer ou la fusion avec les majorations de durée d’assurance pour enfant ».
La pension de réversion ouvert à l’ensemble des couples.
Concernant la pension de réversion, le Cor propose l’ouverture de ce dispositif à tous les couples, sous condition « d’une durée minimum de vie commune pour les concubins ».
Pour assurer le niveau de vie du conjoint survivant, la révision envisagée pourrait fixer la pension de réversion à 2/3 de la retraite du défunt moins 1/3 des revenus du conjoint survivant en vue d’uniformiser les règles de calcul à travers tous les régimes de retraite.
Une possibilité supplémentaire serait de financer la réversion par une cotisation spéciale. Cette approche, selon le Cor, entraînerait une augmentation des cotisations pour les assurés mariés et une diminution pour les autres. Le tout sera acté d’ici la fin de l’année.
La pension de reversion est faite pour aider le conjoint survivant a vivre et conserver son patrimoine. Envisager de faire financer cette pension par le paiement d une cotisation est une aberration pour plusieurs raisons
1/ pourquoi penaliser les couples mariés si tout le monde peut en beneficier ? 2/ créer une nouvelle cotisation implique une nouvelle baisse de revenus des retraites. 3/ De plus peu de gens béneficiant de la pension de reversion, pourquoi penaliser tous les retraités du temps de leur vivant. Cessons toutes ces modifications qui visent a apauvrir des personnes qui ont travaillé tout leur vie
Ce que je trouve injuste dans ces changements dit plus »équitables » c’est qu’aucun ne prend en compte la réalité d’aujourd’hui. Les familles monoparentales, les femmes qui ont élevé seules leurs enfants ne pouvant pas se permettre d’arrêter de travailler ne sont pas prises en compte. Rien pour elles !
Avant quand on arrivait à la retraite, la majorité était en couple avec sa petite maison payée comme capital . Aujourd’hui beaucoup sont divorcés et à la retraite sont soit en location, soit avec des crédits et assument seuls les frais fixes.
Pourquoi le calcul est différent du privé qui supporte un plafond et le public qui n en a pas ?
En plus le pourcentage n est pas le même dans le calcul pourquoi ? Ne serait il pas juste de calcul identique dans les 2 cas .
Arrêtons ces différences dans tous les domaines…
J’ai 73 ans , mon mari est décédé à 54 ans alors qu’il était en invalidité depuis l’âge de 36 ans , il était cadre dans le privé, je ne perçois que 300€ de la sécurité sociale. Je me demande si toutes ses années en invalidité sont prises en compte dans le calcul.
Merci pour votre réponse
On parle d’équité mais il y en a pas. J’ai fait le choix d’élever mes 2 enfants pendant 8 ans et maintenant le résultat je dois travailler jusqu’à 67 ans pour avoir ma retraite complète soit 980brut/mois. Je suis pénalisée à tout niveau soit on applique une décote à vie…, je ne rentre dans aucun cadre. Voilà le traitement pour la femme en 2024. Pourquoi favoriser plus la femme qui aurait 3 enfants, un enfant reste un enfant.. Mon mari gravement malade s’il décéde me voilà à nouveau pénalisée car il ne faut pas dépasser un plafond pour toucher la reversion. À quoi cela sert qu’il est cotisé toute sa vie , il pensait au moins me mettre à l’abri pour mes vieux jours. On a pas fini les mauvaises surprises, l’état veut se désengager de tout. On grignote les acquis durement gagné, ils s’amenuisent à vue d’œil. Ou va t’on? Que va t’on laisser à notre jeune génération ? Cela fait peur. On ne voit que le profit mais tout ces gens finiront comme tout le monde au final.