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En mettant en location un deux-pièces situé au rez-de-chaussée de sa maison via la plateforme Booking, il a découvert une erreur importante dans sa déclaration de revenus préremplie.
En effet, ses recettes locatives y étaient largement surestimées.
Une mauvaise surprise sur sa déclaration
En ouvrant sa déclaration d’impôts, Stéphane remarque que le montant inscrit pour ses revenus locatifs dépasse les 38 500 euros. Or, selon ses propres calculs, il n’a encaissé que 31 200 euros en 2024. Soit un écart de plus de 7 000 euros.
Cette différence aurait pu lui coûter environ 2 500 euros d’impôts supplémentaires.
Une erreur liée aux réservations annulées
En cherchant à comprendre, Stéphane s’aperçoit que la plateforme Booking a compté 23 réservations alors que seules 20 ont été effectivement honorées. Trois clients ont annulé leur séjour, sans payer.
Pourtant, ces annulations apparaissent comme des revenus perçus dans le document transmis à l’administration fiscale.
Cette erreur de calcul a donc gonflé artificiellement le total des loyers perçus. Stéphane, inquiet, prend immédiatement contact avec son centre des impôts.
Fisc : « Vous pouvez modifier, mais vous devrez justifier »
Lors de son échange avec les services fiscaux, on lui confirme que les données préremplies sont modifiables. Corriger les éventuelles erreurs est donc possible. Toutefois, comme cette modification va dans son sens, il est probable qu’il doive apporter des justificatifs.
« On m’a dit que cette rectification pouvait susciter des questions. Je vais devoir expliquer l’écart et fournir des preuves », explique-t-il, frustré de devoir assumer une erreur qui ne vient pas de lui.
Booking se décharge de toute responsabilité
Stéphane décide alors de contacter directement Booking. La réponse de la plateforme ne le rassure pas : « Le document transmis est informatif. Il revient au contribuable de vérifier les montants et d’apporter les corrections nécessaires à sa déclaration. »
Autrement dit, même si l’erreur provient de leurs chiffres, c’est au propriétaire de la corriger et d’en assumer les conséquences face à l’administration fiscale.
Les autorités fiscales minimisent l’ampleur du problème
Du côté de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), on se veut rassurant. Selon elle, les cas de ce type sont rares : « À ce jour, nous n’avons pas eu de signalements spécifiques concernant les chiffres communiqués par Booking. »
Malgré cela, cette mésaventure souligne un point essentiel. Les informations préremplies sur la déclaration d’impôts ne sont pas nécessairement exactes.
Il est donc crucial de les lire attentivement et de les comparer avec ses propres documents, surtout lorsqu’elles proviennent d’un intermédiaire comme une plateforme de localisation.
Le cas de Stéphane rappelle l’importance de la vigilance même pour une déclaration censée être automatisée. Sans un contrôle de sa part, il aurait dû payer des impôts sur des revenus qu’il n’a jamais perçus.
En résumé
- Booking a compté les réservations annulées comme des séjours payés.
- L’administration fiscale a intégré ces chiffres sans vérification.
- Stéphane a dû corriger lui-même les montants déclarés.
Résultat : il a évité de payer 2 500 € en trop mais au prix de démarches et de justifications.
La leçon à retenir est de toujours vérifier les données préremplies avant de valider sa déclaration. Même si tout semble en ordre, une erreur peut vite coûter cher.