Pension de réversion en 2025 : les précaires seuls éligibles ?

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Qui pourra encore bénéficier de la pension de réversion en 2025 avec la réforme des retraites attendue — seuls les plus précaires désormais éligibles ? On vous fait le point sur la question.

Pension de réversion : pour qui ?

Après le décès d’un salarié ou d’un retraité, une partie de ses droits peut revenir à un ou plusieurs bénéficiaires. La retraite de réversion concerne aussi bien les régimes de retraite de base et complémentaires.

Elle est versée au conjoint marié (ou divorcé) du défunt, sous certaines conditions liées à la situation personnelle de l’assuré décédé :

  • Conjoint survivant : Vous pouvez bénéficier d’une pension de réversion du régime de base ainsi qu’à une pension de réversion des régimes complémentaires Agirc-Arrco.
  • Ex-conjoint divorcé non remarié : Vous bénéficiez des mêmes droits que le conjoint survivant.
  • Ex-conjoint divorcé remarié : Vous êtes éligible uniquement au dispositif de réversion du régime de base, sans droit aux régimes complémentaires.
  • Orphelin de vos deux parents : Vous avez droit à une pension de réversion du régime de base et des régimes complémentaires Agirc-Arrco.

Pension de réversion en 2025 : les précaires seuls éligibles ?

La pension de réversion fait actuellement l’objet d’une réforme. Celle-ci ne sera pas sans conséquence pour les personnes qui y sont jusque-là éligibles. L’objectif principal de cette réforme est de mieux cibler les ménages les plus modestes, tout en simplifiant (au passage) les démarches administratives.

Cela sous-entend-il que seuls les plus précaires seront encore éligibles à la pension de réversion en 2025 ?

Une des grandes évolutions de cette réforme consiste en la mise en place de plafonds de ressources plus rigoureux. Pour prétendre à la retraite de réversion, le revenu annuel brut du conjoint survivant ne devra pas dépasser 24 710,40 € pour une personne seule, et 39 536,64 € pour un couple.

Ces critères visent à faire en sorte que cette prestation bénéficie principalement aux foyers modestes, en excluant ceux qui disposent déjà de revenus suffisamment élevés. L’inconvénient d’une telle mesure, c’est qu’elle pourrait pénaliser certains bénéficiaires aux revenus proches des seuils.

Si les conjoints survivants mariés conservent leur priorité pour bénéficier de la pension de réversion, les conditions durcissent pour les ex-conjoints. Et pour cause : cette réforme introduit une durée minimale de mariage.

Simplification des démarches.

Seuls les ex-conjoints ayant été mariés pendant une période suffisante pourront désormais avoir droit à une part de la pension. Les droits à la réversion ne seront donc plus accordés à des unions de courte durée.

En revanche, les concubins et partenaires pacsés, qui étaient jusqu’ici exclus du dispositif, pourraient être pris en compte dans des situations spécifiques.

Cette réforme a permis une simplification des démarches pour demander la pension de réversion. Les bénéficiaires peuvent actuellement effectuer leur demande en ligne via un guichet unique.

Cette modernisation pourrait toutefois ne pas être suffisante pour compenser l’impact des nouveaux critères de ressources, qui risquent d’exclure de nombreux bénéficiaires.


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