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L’année 2025 signe-t-elle la création d’une nouvelle taxe concernant le Livret A, l’un des placements préférés des Français ? Vérité ou rumeur ? Découvrez ce que vous devez savoir.
Nouvelle taxe sur le Livret A : démêler la rumeur et comprendre ce qui vous attend
Le Livret A a vu son taux de rémunération baisser à 2,4% depuis le 1er février 2025. Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a subi la même baisse. Pour les détenteurs de ces produits d’épargne, cette diminution se traduit par une perte d’intérêts non négligeable.
Le taux du Livret A est en effet directement lié à l’inflation, et cette baisse se justifie par une diminution des pressions inflationnistes. Cette baisse affecte en priorité les épargnants les plus modestes, dont une grande partie des économies est placée sur des livrets réglementés.
Que se passe-t-il avec les plus riches ?
Les épargnants plus fortunés ne seront pas non plus épargnés par les nouvelles mesures fiscales. Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou flat tax, actuellement à 30%, pourrait être augmenté. Le ministre de l’Économie a évoqué un possible ajustement entre 30% et 35%, bien que la proposition de 33% ait déjà été abandonnée par le Sénat.
Une telle hausse toucherait les revenus du capital, augmentant alors la fiscalité des investissements financiers. Un autre sujet qui inquiète les épargnants concerne la possibilité d’affecter une partie des fonds du Livret A au financement de la défense nationale.
Le Livret A au service de la Défense : une rumeur à éclaircir
« Une crainte est entretenue sur certains réseaux sociaux que l’État va vous prendre un morceau de votre Livret A pour financer la défense, ce qui n’est pas le cas », assure-t-il.
« La rumeur est également propagée sur YouTube, mais aussi par des responsables politiques de la droite souverainiste : par exemple Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, qui dénonce sur les plateaux télévisés la volonté de l’Etat de « piquer l’épargne des Français », ou Florian Philippot, président des Patriotes, qui évoque sur X « l’épargne qui va être ponctionnée », rapporte l’AFP.
Toutefois, cette rumeur a été fermement démentie par le gouvernement. Selon l’économiste Philippe Crevel, l’État n’a aucune intention de « confisquer« l’épargne des Français.
De plus, explique le directeur du Cercle de l’épargne, « il y a un amalgame entre l’idée de “mobiliser” l’épargne des Français, c’est-à-dire de permettre à ceux qui le souhaitent d’investir dans notre défense, et celle de les “ponctionner”, qui laisse entendre que l’État pourrait « se servir » sur leurs comptes en toute impunité».
Le ministère de l’Économie Eric Lombard a rassuré le public en expliquant que les fonds déposés sur les livrets réglementés sont utilisés pour financer des projets publics comme le logement social et les infrastructures. Il est donc exclu de détourner ces fonds pour financer des dépenses militaires.
Dans le cadre de la mobilisation pour soutenir les dépenses de défense, l’État envisage d’autres solutions comme la création d’un emprunt national ou un livret d’épargne dédié.
Un sondage récent dévoile que la majorité de Français se dit réticente à souscrire à ces produits, en raison de préoccupations liées à la sécurité des investissements et à la crise politique actuelle.