C’est un nouveau tournant : après Camaïeu et Jennyfer, cette marque de vêtements française emblématique face à la faillite

L'annonce de la mise en redressement judiciaire de Naf Naf, une marque emblématique des années 90, fait écho à une période troublée pour le monde de la mode française.

Afficher le résumé Masquer le résumé

C’est un nouveau coup dur pour celles qui ont grandi avec cette griffe mode des années 90… Après Esprit, Gap France ou encore Minelli, une autre marque de prêt-à-porter iconique est en danger.

Dans le secteur du prêt-à-porter, l’adage « une fois n’est pas coutume » prend tout son sens. Depuis quelques années, de nombreuses marques de mode rencontrent de graves difficultés financières, parfois jusqu’à être placées en redressement judiciaire. Alors que certaines parviennent à se redresser grâce à des plans de continuation bien orchestrés, d’autres sont condamnées à fermer leurs portes définitivement.

Même les plus populaires, qui ont habillé des générations avec leurs vêtements stylés, ne sont pas à l’abri. Jennyfer ou encore Minelli en sont des exemples récents. À présent, une autre enseigne bien ancrée dans l’imaginaire des Françaises est en difficulté : il s’agit de Naf Naf.

Naf Naf en redressement judiciaire

Pour la troisième fois consécutive, la direction de Naf Naf a demandé son placement en redressement judiciaire au tribunal de commerce de Bobigny. La nouvelle a été annoncée ce mercredi 21 mai, suite à un comité social et économique extraordinaire.

Rappelons que Naf Naf avait connu un sursis temporaire après son rachat en juin 2024 par la société de fabrication de tissu Migiboy Tekstil. Cette dernière avait investi près de 1,5 million d’euros pour tenter de sauver 90% des emplois et 99 boutiques de la griffe. Malheureusement, cette opération n’a pas répondu aux attentes… Depuis 2020, le nombre de magasins Naf Naf est passé de 235 à 200 avec le premier repreneur (SY International), puis de 200 à 99 boutiques avec Migiboy Tekstil. Les crises successives, comme le Covid-19, l’inflation et la montée de l’ultra fast fashion, ont mis en péril la marque.

Une empreinte indélébile dans la mode

Actuellement, ces 99 boutiques sont réparties à travers les grandes et petites villes de France : Bordeaux, Lyon, Paris, Rouen, Strasbourg… En plus de la menace de fermetures, près de 700 salariés se retrouvent dans l’incertitude concernant leur avenir.

Naf Naf a été fondée en 1973 par les frères Gérard et Patrick Pariente. La marque a explosé en notoriété en 1981 grâce à sa fameuse « combinaison que toutes les femmes ont voulu porter. » Au cours des années 90, elle a atteint son apogée aux côtés d’autres labels emblématiques comme Kookaï ou Pimkie. Sa mode audacieuse, accessible et pleine de fantaisie a laissé une empreinte sur des générations de femmes.

C’est une véritable génération de petites filles, devenues aujourd’hui des femmes accomplies, qui pourrait être attristée par cette annonce. Le grand méchant loup de l’ultra fast fashion aura-t-il raison de l’enseigne au « grand méchant look » ?

Quel avenir pour Naf Naf ?

La situation actuelle soulève de nombreuses questions. Avec la montée des marques fast fashion qui séduisent les jeunes à petit prix, est-il encore possible pour les marques historiques comme Naf Naf de se redresser ? Les consommateurs cherchent-ils encore ce mélange d’audace et de qualité qui définissait Naf Naf ?

Pour ma part, j’ai toujours eu un attachement particulier pour cette marque. Dans ma jeunesse, je me souviens d’un été où je portais une de leurs jupes à fleurs, si populaire à l’époque. Chaque fois que je la mettais, c’était un sentiment de joie et de confiance en moi. Je me demande aujourd’hui si mes souvenirs peuvent vivre à travers de nouvelles collections ou si Naf Naf est condamnée à disparaître.

Avez-vous des souvenirs de Naf Naf ou de ses créations ? N’hésitez pas à partager vos pensées et vos expériences dans les commentaires ci-dessous ! Ensemble, discutons de l’avenir de cette griffe qui a tant marqué notre époque. Partagez cet article pour faire entendre votre voix !


Publiez cet article sur vos réseaux sociaux !