420 millions d’euros en un an : la taxe sur les animaux de compagnie pourrait rapporter cette manne à l’État

L'idée d'instaurer une taxe sur les animaux de compagnie fait à nouveau surface en France et suscite des débats animés.

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Inspirée de l’Allemagne, cette mesure pourrait rapporter jusqu’à 420 millions d’euros par an à l’État. Mais qu’en est-il réellement ? Voyons ce que cela implique pour les propriétaires et les finances publiques.

Une taxe inspirée du modèle allemand

Lors des discussions sur le budget 2025, la question d’une taxe sur les chiens revient sur le devant de la scène. Si cette proposition fait polémique, elle s’appuie sur un modèle qui existe déjà en Allemagne où chaque propriétaire de chien doit s’acquitter d’un impôt.

Appliqué différemment d’une commune à l’autre, ce système a permis de récolter en 2023 environ 420 millions d’euros.

Mais, comme en témoigne la fraude qui touche près de 25 % des propriétaires allemands, l’adhésion à cette taxe est loin d’être universelle.

En France, avec ses 7,6 millions de chiens, l’introduction d’un tel impôt pourrait rapporter gros, mais à quel prix ?

Retour sur l’histoire : la taxe canine en France

La France n’est pas totalement étrangère à cette idée. En effet, sous Napoléon, une taxe sur les chiens a été instaurée pour lutter contre la rage. Elle a été conservée en place jusqu’en 1971 avant d’être supprimée.

Plusieurs tentatives de réintroduction ont eu lieu par la suite, notamment en 1998 lorsque le Sénat a proposé un système inspiré de celui des Allemands, mais sans succès.

Aujourd’hui, les propriétaires français bénéficient d’une déduction de 30 euros pour la nourriture de leurs animaux de compagnie, dans le but de réduire les abandons liés aux difficultés économiques.

Les avantages et inconvénients de cette taxe

Comme toute réforme, l’instauration d’une taxe sur les animaux de compagnie comporte son lot d’avantages et d’inconvénients :

Avantages :

  • Augmentation des recettes publiques :

L’État pourrait récolter des sommes substantielles pour financer divers projets, dont la protection animale.

Une telle taxe pourrait inciter les propriétaires à mieux prendre soin de leurs animaux, contribuant à un meilleur bien-être animal.

  • Financement des structures d’accueil :

Les fonds générés pourraient être utilisés pour améliorer les refuges et les services de soin aux animaux.

Inconvénients :

  • Risque d’abandons s’accumule :

Une taxe supplémentaire pourrait rendre l’adoption ou la possession d’un animal plus difficile pour certains foyers, entraînant plus d’abandons.

  • Intrusion dans la vie privée :

Certains pourraient ressentir cette mesure comme une intrusion dans leur quotidien, surtout si des contrôles rigoureux sont mis en place pour vérifier la possession d’animaux.

  • Défis logistiques :

Recenser tous les chiens et mettre en place une collecte efficace pourrait s’avérer compliqué.

Des perspectives à affiner

Si cette taxe venait à se concrétiser en France, plusieurs éléments seraient à considérer pour l’adapter au contexte local. Par exemple :

  • Utilisation des fonds : on peut investir les recettes dans l’amélioration du bien-être animal et le financement des refuges.
  • Mesures anti-fraude : des stratégies efficaces pour éviter la fraude seraient nécessaires.
  • Sensibilisation des propriétaires : des campagnes d’information sur la responsabilité de posséder un animal seraient indispensables.
  • Collaboration avec les associations : il serait crucial de travailler en partenariat avec les organisations de défense des animaux.

Un test local en France : l’exemple de Perpignan

Une ville près de Perpignan a déjà franchi le pas en imposant une taxe sur les animaux de compagnie, prenant ainsi une longueur d’avance.

Cette initiative pourrait servir de projet pilote pour évaluer les avantages et les inconvénients d’une telle mesure à une échelle plus large.


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