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Cette erreur, très fréquente, peut entraîner une amende salée. Voici ce qu’il faut retenir sur une infraction souvent ignorée, mais pourtant sévèrement punie par la loi.
Un réflexe courant… mais risqué
Après l’obtention du permis, il n’est pas rare d’oublier certaines règles du Code de la route. Avec le temps, des habitudes s’installent et certaines infractions passent inaperçues. C’est notamment le cas du stationnement près des passages piétons.
Beaucoup d’automobilistes l’ignorent mais il est interdit de stationner à moins de 5 mètres d’un passage piéton dans le sens de la circulation. Cela correspond à peu près à la longueur d’une voiture classique.
Pourtant, cette règle est souvent négligée.
Une règle essentielle pour la sécurité
Cette interdiction a un objectif très clair : assurer la sécurité des piétons. Si une voiture est garée trop près du passage, elle bloque la vue. Le piéton ne voit pas la voiture, le conducteur ne voit pas le piéton et c’est le risque d’accident.
Voilà pourquoi, ce type de stationnement est classé comme « très gênant ». L’amendement prévu est de 135 euros mais en cas de non-paiement dans les délais, elle peut monter jusqu’à 575 euros.
De plus, si le conducteur est absent, le véhicule peut être immobilisé ou même envoyé à la fourrière .
Et ce n’est pas tout. Si cette mauvaise visibilité conduit à ne pas céder le passage à un piéton, les conséquences sont plus graves encore : retrait de 6 points sur le permis et dans certains cas, il y a la suspension de permis, voire poursuites judiciaires en cas de mise en danger.
Des emplacements appelés à disparaître
Mais alors, pourquoi trouve-t-on encore des lieux si proches des passages piétons ? Tout simplement parce que certaines communes avaient aménagé des zones de stationnement non conformes parfois même marquées au sol.
Pendant des années, elles ont été tolérées. Mais depuis la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019, la réglementation a changé et ces lieux doivent disparaître.
Les municipalités ont jusqu’au 31 décembre 2026 pour supprimer tous les emplacements qui ne respectent pas cette distance minimale. Cela représente des milliers de places supprimées à travers le pays.
À Lille, par exemple, 4 500 places sont concernées. À Lyon, plus de 3 300 et environ 1 000 à Bordeaux. Un vrai bouleversement pour les automobilistes, mais nécessaire pour améliorer la sécurité.
Que faire de ces espaces libérés ?
Ces zones ne resteront pas inutilisées. Plusieurs pistes sont envisagées : stationnements pour vélos , zones de livraison ou même espaces végétalisés . Ces mètres carrés rendus à la ville peuvent servir à améliorer le cadre de vie et à encourager d’autres modes de déplacement.
D’ailleurs, selon le Cerema (le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), la distance minimale de 5 mètres n’est parfois pas suffisante.
Dans les rues où la vitesse atteint 50 km/h, il recommande même un retrait de 7 mètres pour garantir une visibilité optimale entre conducteurs et piétons.
En résumé, la prochaine fois que vous cherchez un endroit, faites attention à ne pas vous garer trop près d’un passage piéton. Respecter cette règle est éviter une amende… mais surtout, c’est préserver la sécurité de tous.