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Peugeot, Citroën, DS, Opel, ces marques du groupe Stellantis ont équipé plusieurs de leurs modèles avec ce moteur trois-cylindres, qui a d’ailleurs été sacré moteur de l’année entre 2015 et 2018.
Pourtant, cette réussite semble aujourd’hui ternie pour certains propriétaires. En effet, de nombreux utilisateurs rencontrent des pannes répétées et ils doivent faire face à des réparations coûteuses et voir leurs voitures perdre beaucoup de valeur, au point de devenir difficiles à revendre.
Une plateforme pour répondre à la colère des clients
Face à cette situation, un collectif de propriétaires mécontents s’est formé pour demander des réparations au groupe Stellantis, le géant automobile franco-italo-américain.
Pour répondre à cette pression et tenter d’apaiser la crise, Stellantis a lancé début 2025 une plateforme en ligne destinée à recevoir les demandes de remboursement des clients européens concernés.
Quatre mois après la mise en place de ce dispositif, les chiffres commencent à se préciser. Plus de 10 000 dossiers ont été déposés en France et en Espagne.
En France, le groupe a traité un peu plus de la moitié des demandes (4 337 sur 8 226). Parmi celles-ci, environ 60 % ont reçu une réponse favorable. Ce qui signifie que ces clients pourront être remboursés, généralement pour des réparations liées à une consommation excessive d’huile moteur ou à une usure prématurée de la courroie de distribution.
Un refus pour près de 40 % des dossiers
Cependant, tous les propriétaires ne bénéficient pas d’une indemnisation. Stellantis a rejeté environ 4 dossiers sur 10. Malgré le scandale entourant ces moteurs défectueux, Stellantis reste ferme sur les critères d’éligibilité. Les demandes ne respectant pas précisément les conditions fixées sont automatiquement refusées.
Par exemple, les réparations doivent avoir été réalisées dans un garage du réseau Stellantis. Si ce n’est pas le cas, la demande sera rejetée. De même, il faut avoir respecté scrupuleusement le plan d’entretien prévu par le constructeur.
Par ailleurs, la panne doit s’être produite pendant la période couverte par la campagne de remboursement. Cette dernière a été initialement fixée entre le 1er janvier 2022 et le 18 mars 2024, puis prolongée jusqu’au 31 décembre 2024.
Si la panne apparaît en dehors de ces dates, la demande ne sera pas prise en compte.
Un accompagnement pour certains clients
Pour alléger un peu la procédure, Stellantis a décidé d’accepter dorénavant le carnet d’entretien tamponné comme preuve du bon entretien du véhicule. Jusqu’ici, les clients devaient fournir les trois dernières factures d’entretien. Cela pouvait poser problème, notamment en cas de perte des documents ou de passage dans plusieurs ateliers.
Ce geste représente une certaine souplesse qui pourrait aider certains propriétaires à faire valoir leurs droits, même si cela ne suffira pas à résoudre tous les problèmes.
Une situation compliquée pour les automobilistes
On comprend la frustration des conducteurs concernés. Beaucoup ont investi dans une voiture, l’ont entretenue et se retrouvent face à des pannes répétées et des coûts de réparation élevés. Dans ce contexte, se voir refuser un remboursement est d’autant plus difficile à accepter.
Ce dossier souligne également un problème plus large : la rigueur imposée par les constructeurs peut devenir un obstacle. En voulant encadrer strictement les conditions d’indemnisation, Stellantis risque d’exclure les clients qui ne remplissent pas tous les critères.
De plus, cette affaire affecte sérieusement l’image du moteur PureTech, apprécié il y a quelques années.
Une indemnisation avec des conditions strictes
Cette affaire rappelle qu’en matière d’automobile, la qualité n’est jamais garantie à 100 %. Les réparations peuvent rapidement devenir un véritable casse-tête administratif et financier. Si Stellantis fait un pas en proposant cette plateforme de remboursement, il pose aussi des limites fortes.
Pour les propriétaires, la meilleure chose à faire est de suivre rigoureusement l’entretien, de conserver soigneusement toutes les preuves d’intervention, et d’espérer que les pannes se produisent dans la période prise en charge. Plus simple à dire qu’à faire.
Au final, cette histoire montre bien que même les technologies les mieux conçues ne sont pas à l’abri d’un problème technique. Et qu’il est important d’être vigilant pour éviter les mauvaises surprises.