MaPrimeRénov’ c’est fini : c’est confirmé par le gouvernement, la suspension de l’aide face aux multiples cas de fraudes

Face à une fraude massive qui menace son existence, MaPrimeRénov’ pourrait bientôt voir ses aides suspendues par le gouvernement.

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Bercy tire la sonnette d’alarme : le dispositif phare de la rénovation énergétique française, MaPrimeRénov’, se retrouve au cœur d’un scandale majeur de fraude. Déjà, ce sont près de 74 millions d’euros détournés rien que sur les premiers mois de 2025, révélant une mécanique bien huilée exploitée par de véritables réseaux criminels. Face à cette situation, le gouvernement envisage sérieusement de suspendre temporairement cette aide.

Un dispositif vulnérable aux fraudes massives

Lancé en 2020, MaPrimeRénov’ a pour but d’aider les ménages à financer leurs travaux de rénovation énergétique, un levier crucial pour la transition écologique. Pourtant, sa générosité attire désormais des réseaux organisés qui détournent des fonds publics à grande échelle. En 2023, les services de Tracfin ont détecté pas moins de 398 millions d’euros de mouvements suspects liés à ce dispositif. Une somme colossale qui illustre le degré d’ampleur de la fraude.

Selon un conseiller gouvernemental, « c’est considérable ». L’Agence nationale de l’habitat (Anah), chargée de la distribution des aides, reconnaît une explosion des cas suspects, même si elle souligne que le renforcement des contrôles a accentué leur détection. En 2023, ces contrôles ont permis d’éviter environ 229 millions d’euros de fraudes, mais la différence avec les suspicions de Tracfin montre que le sujet reste difficile à maîtriser.

Des montants colossaux siphonnés des aides publiques

Dans certains cas, les aides versées peuvent dépasser plusieurs dizaines de milliers d’euros, surtout pour les foyers modestes bénéficiant jusqu’à 50 % du coût estimé des travaux. Ce contexte crée un précédent dangereux où des sommes importantes sont détournées, privant les vrais bénéficiaires des aides.

Le sénateur Antoine Lefèvre, membre du parti Les Républicains, a rapporté que depuis le début de l’année, ce sont 74 millions d’euros identifiés comme frauduleux, sans compter ceux qui échappent encore aux radars des contrôles.

Une réponse ferme du gouvernement en préparation

Ne souhaitant plus laisser ce volet s’enliser, le gouvernement se prépare à agir rapidement. Une commission mixte paritaire doit se réunir début mai pour adopter une proposition de loi visant à durcir l’accès aux aides publiques. Ce texte prévoit notamment la possibilité de suspendre immédiatement les versements dès qu’un soupçon de fraude apparaît.

Par ailleurs, le cabinet de la ministre du Logement, Valérie Létard, a confirmé qu’un plan de renforcement des inspections est à l’étude. Une annonce officielle, imminente, s’apprête à revoir entièrement les modalités de contrôle de MaPrimeRénov’ pour endiguer cette vague de fraudes.

Des outils plus intrusifs pour une surveillance accrue

La loi de finances 2025 autorise désormais l’Anah et l’Ademe à accéder au fichier des comptes bancaires (Ficoba) des demandeurs, un outil précieux pour vérifier identité, dates d’ouverture ou de fermeture des comptes. Ce renforcement vise à déjouer les failles exploitées par les réseaux organisés.

Le rapporteur sénatorial d’un texte sur les fraudes aux aides publiques évoque une véritable « industrie de la criminalité organisée », appuyée par des réseaux professionnels aux pratiques agressives. La DGCCRF a d’ailleurs identifié de nombreuses arnaques basées sur des avances perçues puis des travaux non réalisés, illustrant le caractère opportuniste de ces escroqueries.

Un phénomène global plus large que l’aide MaPrimeRénov’

Sur un plan plus large, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a révélé que 20 milliards d’euros de fraudes fiscales et sociales ont été détectés en 2024, dont 13 milliards déjà récupérés. L’objectif est clair : atteindre 15 milliards récupérés en 2026, ce qui montre l’ampleur des efforts engagés pour lutter contre des systèmes frauduleux, bien au-delà de MaPrimeRénov’.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion d’échanger avec plusieurs agents contrôleurs sur le terrain. Leur sentiment est unanime : les escrocs deviennent de plus en plus ingénieux, mais la vigilance et les outils renforcés peuvent vraiment faire la différence. Cela rappelle combien la lutte contre la fraude est aussi une course à l’adaptation permanente.

Et vous, que pensez-vous des solutions envisagées pour préserver MaPrimeRénov’ et garantir que l’aide profite aux vrais bénéficiaires ? Avez-vous déjà été confronté à des situations liées à ce dispositif ? Partagez votre avis en commentaire et n’hésitez pas à partager cet article pour sensibiliser un maximum de personnes sur ce sujet brûlant !


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