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Mais combien cela représente-t-il réellement ? Tout dépend du type de localisation, du régime fiscal choisi et de votre niveau d’imposition.
On fait un point complet pour y voir clair.
Quand déclarer ses loyers ?
Depuis le 10 avril 2025 et jusqu’au 5 juin selon les zones, les contribuables doivent remplir leur déclaration de revenus en ligne sur le site des impôts.
Les propriétaires qui louent un logement doivent y indiquer les loyers perçus en 2024. Ces revenus sont imposables, peu importe le type de bien.
Location vide sous régime micro-foncier : simple et rapide
Si vous louez un logement non meublé et que vous n’optez pas pour le régime réel, vous relevez automatiquement du micro-foncier. Ce régime offre un abattement forfaitaire de 30 %. Ce qui signifie que seuls 70 % de vos loyers sont imposés.
Inutile donc de fournir les justificatifs de vos dépenses ! L’administration fiscale applique la réduction automatiquement.
Exemple :
Sur 10 000 € de loyers perçus, 7 000 € sont imposables.
Si vous êtes dans une tranche marginale d’imposition (TMI) à 30 % (pour des revenus compris entre 29 316 € et 83 823 €), l’impôt dû s’élève à environ 3 304 € .
Calcul :
7 000 € × (30 % + 17,2 % de prélèvements sociaux) = 3 304 €
Attention, ce chiffre est indicatif. L’impôt sur le revenu est calculé selon un barème progressif qui tient compte de la situation familiale, des revenus totaux et de certains avantages fiscaux éventuels.
Location meublée en micro-BIC : abattement plus généreux
Dans le cas d’un logement meublé, le régime change. Vous passez sous le statut des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) . Si vous relevez du régime micro-BIC, l’abattement est le plus important : 50 %. Ainsi, vous n’êtes imposé que sur la moitié des loyers perçus.
Exemple :
Sur 10 000 € de loyers, l’impôt va imposer les 5 000 €.
Avec une TMI à 30 %, cela représente environ 2 360 € .
Calcul :
5 000 € × (30 % + 17,2 %) = 2 360 €
Mais là encore, le taux appliqué dépend de votre revenu global. De plus, si vous êtes en location meublée non professionnelle (LMNP), vous pourriez être redevable de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). C’est un impôt local variable selon la commune.
Le régime réel : pour optimiser sa fiscalité
Si vos charges sont élevées, il peut être intéressant d’opter pour le régime réel. Ce régime vous permet de déduire vos dépenses réelles : intérêts d’emprunt, travaux, taxe foncière, frais de gestion…
Et parfois, cela permet même de générer un déficit foncier, ce qui signifie aucun impôt à payer sur les loyers.
Chaque situation étant différente, il n’est pas possible de donner une estimation unique dans ce cas. Le calcul du résultat net après déduction de toutes les charges, comme prévu aux articles 29 et 31 du Code général des impôts.
En résumé, les revenus locatifs sont toujours imposables, mais le montant de l’impôt varie fortement selon le type de bien loué, le régime fiscal choisi et votre niveau d’imposition.
Il est donc essentiel de bien connaître ses options pour éviter les mauvaises surprises et, si possible, optimiser sa fiscalité.
Comme le disait Coluche : « Les impôts, c’est le seul domaine où on te prend ton argent avant que tu saches combien tu as gagné. »