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Cette décision fait du bruit et soulève des interrogatoires. Ce tournant vers une société de plus en plus numérisée pourrait marquer la fin d’une époque. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette mesure ?
Pourquoi supprimer les petites coupures ?
D’ici la fin de 2025, les 10 euros pourraient devenir aussi rares qu’un dinosaure dans les distributeurs automatiques. Pourquoi ? Parce que de plus en plus d’établissements bancaires peuvent arrêter les retraits de petites coupures.
Ce n’est pas un caprice mais un choix réfléchi motivé par des raisons économiques et pratiques. D’un côté, gérer les espèces coûte cher. Entre l’entretien des distributeurs, leur installation dans des endroits parfois perdus au fin fond de la France et le stockage des billets, les charges des banques s’alourdissent.
De l’autre côté, l’essor du numérique change la donne. Les paiements par carte, les applications mobiles et autres technologies rendent les transactions plus fluides, plus simples et plus traçables.
C’est donc un changement en réponse à la montée en puissance du numérique qui permet de rationaliser les coûts tout en répondant aux attentes d’une génération hyperconnectée.
La montée en puissance de la dématérialisation
Mais tout le monde ne suit pas le rythme effréné de cette révolution numérique. Alors que les jeunes générations adoptent sans problème les cartes sans contact et les paiements via smartphone, que faire de ceux qui préfèrent un bon vieux billet ?
Et que dire de ceux qui n’ont tout simplement pas accès à ces technologies, que ce soit faute de matériel ou de compétences ? Les nouvelles mesures pourraient ainsi sembler abruptes pour une partie de la population. Mais comme dit l’adage : « on n’arrête pas le progrès« .
Trois banques font de la résistance
Toutefois, il reste quelques établissements qui refusent de jeter l’éponge. La Banque Postale, la Société Générale et le Crédit Agricole Centre Est ont décidé de maintenir le service de retrait d’espèces dans leurs banques.
Pourquoi cette résistance ? Ces banques insistent sur leur rôle d’inclusion sociale et d’accessibilité. Elles estiment qu’un accès illimité aux espèces est crucial, notamment pour les personnes âgées, les familles rurales ou encore les précaires qui n’ont ni smartphone dernier cri, ni moyen de se tourner vers les nouvelles technologies.
Ainsi, ces banques continuent d’offrir une bouffée d’air à ceux qui se sentent encore perdus dans ce monde ultra numérique. Mais jusqu’à quand exactement ?
Peut-être que dans quelques années, elles seront les dernières à offrir des billets de 10 euros, et peut-être que le cash aura définitivement disparu.
Un changement inévitable ? Pour certains, la fin de l’argent liquide est une bonne nouvelle. Pour d’autres, c’est le début d’une ère de privation. Les débats vont continuer à faire rage encore longtemps.
