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Ces dernières années, certains modèles de voitures d’occasion équipés du moteur PureTech 1.2 rencontrent une difficulté inédite : ils deviennent presque impossibles à revendre. Cette situation surprend autant les propriétaires que les professionnels de l’automobile, qui se retrouvent face à un véritable casse-tête.
Un moteur PureTech jugé trop risqué par les professionnels
Le moteur 1.2 PureTech, présent sur plusieurs modèles du groupe Stellantis comme Peugeot, Citroën, DS et Opel, est aujourd’hui un sujet d’inquiétude majeur. Les garagistes et revendeurs, habitués à une revente fluide des véhicules d’occasion, montrent une certaine réticence face à ce moteur. En cause, des pannes récurrentes qui engendrent un risque financier élevé.
Pour être clair, beaucoup refusent désormais de reprendre ces véhicules si la garantie constructeur est expirée. Les prix proposés chutent drastiquement, rendant la vente difficile voire impossible. Yoni Dayan, responsable du réseau Simplicicar, le résume bien : « Si le moteur n’est plus garanti, on ne le reprend pas. Le risque est trop important, et l’assurance trop chère. »
Pourquoi ces voitures perdent-elles autant de valeur ?
La conséquence directe de ce problème mécanique est une perte de valeur importante. Une Peugeot 208 équipée du moteur PureTech et datant de 2015 a perdu plus de 60 % de sa valeur d’origine, alors qu’une rivale comme la Volkswagen Polo de la même année ne chute « que » de 48 %. Cette dépréciation se retrouve aussi chez la Citroën C3 ou l’Opel Corsa.
Cette chute s’explique par un défaut bien précis : l’usure prématurée de la courroie de distribution.
Le problème mécanique majeur : la courroie de distribution
Le défaut le plus préoccupant concerne la courroie de distribution, qui s’use anormalement vite du fait de son contact permanent avec l’huile moteur. Quand cette courroie casse, c’est souvent synonyme de graves dégâts moteurs, avec des réparations onéreuses à la clef.
Les Peugeot 208, 308, 2008, Citroën C3, C4, DS3 ainsi que les Opel Corsa et Astra sont les modèles les plus touchés. Michaël Ledoux, directeur de Transakauto, confirme que certains garages n’acceptent ces véhicules qu’à condition qu’un changement moteur soit envisageable.
Les mesures mises en place par Stellantis face à cette crise
Conscients du problème, le groupe Stellantis a réagi en proposant des extensions de garantie pour limiter les inquiétudes des acheteurs. Ainsi, la filiale Spoticar offre désormais une garantie prolongée allant jusqu’à 175 000 km sur certains modèles d’occasion équipés du moteur PureTech 1.2.
Pour les véhicules plus récents, la garantie peut même s’étendre jusqu’à 8 ans ou 160 000 km. Par ailleurs, plusieurs marques du groupe instaurent des primes de reprise pour inciter les clients à renouveler leur véhicule avec un modèle neuf.
Une opportunité à saisir pour les acheteurs avertis
Malgré toutes ces difficultés, ces voitures d’occasion peuvent aussi représenter un bon plan pour les acheteurs informés et prudents. En effet, pour qui sait vérifier l’état réel de la courroie ou peut bénéficier d’une extension de garantie, ces véhicules se négocient souvent à prix cassés.
Je me souviens encore d’un ami qui a pris le risque d’acheter une Citroën C3 de 2016 avec ce moteur. Après un contrôle rigoureux chez un spécialiste et la souscription à une extension de garantie, il a pu profiter d’une voiture parfaitement fonctionnelle à un tarif imbattable. Cela ne s’adresse pas à tout le monde, mais cela prouve qu’une bonne information peut transformer un obstacle en véritable opportunité.
Et vous, connaissez-vous quelqu’un qui a été confronté à la revente compliquée de ces voitures équipées du moteur PureTech ? Que pensez-vous de ces extensions de garantie proposées par Stellantis ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos expériences ou à poser vos questions en commentaires ! Votre témoignage pourrait aider de nombreux lecteurs à naviguer dans ce marché complexe.