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- Impôts sur les livrets d’épargne et l’assurance-vie : la décision de François Bayrou qui pourrait réduire votre rentabilité
- Quels sont les produits financiers qui vont en pâtir ?
- Qu’est-ce que ça va changer un relèvement du PFU ?
- Et pour les contribuables les plus modestes ?
- Quid des livrets d’épargne réglementés ?
- Un impact non négligeable sur les projets immobiliers et les jeunes investisseurs
Mauvaise nouvelle pour les épargnants ! La rentabilité des placements favoris des Français pourrait réduire en 2025 à cause de cette décision de François Bayrou concernant les impôts sur les livrets d’épargne et l’assurance-vie.
Impôts sur les livrets d’épargne et l’assurance-vie : la décision de François Bayrou qui pourrait réduire votre rentabilité
Comme l’a confirmé sur France Inter, le ministre de l’Économie et des Finances, Eric Lombard, le 6 janvier dernier, l’augmentation du prélèvement forfaitaire unique (PFU), dit « flat tax » « est sur la table».
« La flat tax est à 30%, sauf pour les personnes qui ont des revenus importants (pour lesquelles) elle est à 34%. Ça fait partie des sujets qui sont sur la table ».
Le prélèvement forfaitaire unique a été « créé suite à la loi de finances pour 2018, qui s’applique aux revenus de l’épargne et du capital hors immobilier(…) Le taux global du PFU est de 30 %, incluant 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux », rappelle le site economie.gouv.fr.
« Il s’agit d’un taux forfaitaire, car ce taux ne prend pas en compte votre tranche d’imposition et votre revenu fiscal de référence », est-il indiqué.
Quels sont les produits financiers qui vont en pâtir ?
Les produits financiers concernés par la flat tax regroupe « les revenus mobiliers (dividendes et placements à revenu fixe (obligations, titres de créance, comptes de dépôt et comptes à terme…), l’assurance-vie, le Plan épargne logement (PEL), le Compte épargne logement (CEL) et les plus-values de cession de valeurs mobilières soumises à l’impôt sur le revenu », cite Bercy sur son site web.
Qu’est-ce que ça va changer un relèvement du PFU ?
Le gouvernement de Bayrou pourrait bien décider le relèvement du prélèvement forfaitaire unique à 33 % sur les revenus de placements.
« On aborde cette discussion de façon ouverte. Si cela devait bouger, cela ne peut être qu’une évolution modérée. La flat tax dans les pays développés se situe entre 30 et 35%, donc on aurait un peu de marge», commentait Eric Lombard.
Une hausse de la flat tax signifie diminution des rendements pour les épargnants. Comme illustré sur 20minutes.fr, un contrat d’assurance-vie générant 2 000 € d’intérêts nets avant impôts finirait avec une hausse de 66 € d’impôts annuels.
Et pour les contribuables les plus modestes ?
Cette hausse pourrait aussi creuser un peu plus les inégalités entre épargnants. Les foyers les plus modestes, qui disposent généralement de marges de manœuvre financières plus limitées, verraient leurs faibles revenus de placement encore davantage rognés par l’impôt. Or, ces revenus jouent parfois un rôle crucial dans le budget de ménages retraités ou précaires. Une taxation accrue risque ainsi de réduire leur capacité d’épargne, voire leur pouvoir d’achat au quotidien.
Quid des livrets d’épargne réglementés ?
Les revenus de certains produits d’épargne échappent au PFU. C’est le cas de certains produits d’épargne réglementée, à savoir le « Livret A, le Livret de développement durable et solidaire LDDS, le Livret d’épargne populaire LEP, le Livret jeune ou encore les Plans d’épargne logement (PEL) de moins de 12 ans ainsi que les Comptes épargne logement (CEL), souscrits avant 2018 », précise le site du Ministère de l’Économie.
Un impact non négligeable sur les projets immobiliers et les jeunes investisseurs
Au-delà des placements classiques, une hausse du PFU pourrait également avoir des répercussions sur les jeunes investisseurs et les ménages souhaitant financer un projet immobilier via un PEL. Ce plan d’épargne, souvent utilisé comme tremplin pour un premier achat immobilier, pourrait devenir moins attractif si ses intérêts sont davantage taxés après 12 ans d’existence.
Les jeunes actifs, qui comptent sur des placements à rendement sécurisé pour préparer leur avenir, pourraient se détourner des produits classiques pour chercher des alternatives, comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou des investissements en bourse, plus risqués mais fiscalement plus intéressants à long terme. Cette évolution fiscale risque donc de modifier les stratégies d’investissement des épargnants et de pousser davantage de Français à diversifier leur patrimoine en dehors des produits d’épargne traditionnels.