Un conducteur de trains SNCF balance son salaire en direct sur RMC, Apolline de Malherbe stupéfiée : « Je comprends que vous ne fassiez pas grève »

La question des salaires fait toujours couler beaucoup d'encre surtout quand elle concerne des métiers souvent perçus sous un autre jour.

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Récemment, un conducteur de la SNCF a surpris les auditeurs de RMC en dévoilant son salaire mensuel. Cela a provoqué une réaction étonnée de la journaliste Apolline de Malherbe.

La révélation choc d’un cheminot

Lors de son passage sur RMC, Christophe, conducteur de train à la SNCF, a mis des cartes sur table en annonçant qu’il percevait un salaire net de 4 030 euros par mois en 2024.

Cette somme n’a pas bougé de manière significative depuis 2022, où il gagnait 3 960 euros net. La hausse est donc de seulement 70 euros sur deux ans.

Cette révélation n’a pas manqué de provoquer une réaction vive de la part de l’animatrice qui est visiblement interloquée. Elle a lancé : « Je comprends que vous ne fassiez pas grève ».

A la fois spontané et ironique, ce commentaire met en lumière un décalage parfois frappant entre ce que l’on imagine des salaires dans certains secteurs et la réalité sur le terrain.

Le salaire, entre primes et conditions de travail

Christophe a précisé que ce montant comprenait diverses primes pour le travail en horaires décalés, typiques du secteur ferroviaire. Souvent méconnues du grand public, ces primes permettent de récompenser les contraintes liées aux horaires de travail atypiques, comme les nuits et les week-ends.

Mais attention, ce salaire qui semble relativement élevé cache des responsabilités énormes. On peut citer sécurité des passagers, gestion des imprévus sur la route ou encore conditions de travail qui n’ont rien de simple. Sans oublier que les primes ne sont pas prises en compte pour le calcul de la retraite.

Un détail qui peut fâcher surtout quand on évoque les conditions de vie à long terme.

La situation sociale tendue à la SNCF

Cette intervention intervient dans un contexte particulièrement tendu à la SNCF où la question des salaires est plus que jamais d’actualité.

Plusieurs requêtes sont en marche : des manifestations contre la restructuration de Fret SNCF, des revendications pour des hausses de salaires plus importantes et des négociations avec les syndicats qui n’en finissent pas.

Pour apaiser la situation, la direction a proposé une augmentation de 2,2% des salaires. C’est une offre qui dépasse l’inflation mais jugée insuffisante par certains syndicats qui réclament plus face à la hausse du coût de la vie.

Des salaires en hausse mais des défis à surmonter

Entre 2022 et 2024, les salaires à la SNCF ont connu une progression de 17%. En conséquence, le salaire minimum est désormais de 1 568 euros net, soit au-dessus du SMIC.

Pourtant, malgré ces efforts, la tension persiste. La date du 29 novembre 2024 a marqué une étape cruciale dans les négociations, avec une échéance importante. Il faut éviter une grève pendant les fêtes de fin d’année, période de grande affluence pour la SNCF.

Une rémunération à la hauteur des responsabilités ?

Certains estimeront peut-être que le salaire de Christophe est confortable. Mais il est essentiel de garder en tête que ces montants s’accompagnent de responsabilité de salaire : assurer la sécurité des passagers, travailler dans des conditions parfois difficiles et veiller à la bonne marche des trains.

Bref, un métier exigeant qui mérite toute notre reconnaissance.


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