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Gilbert Cette vient de suggérer qu’on pourrait dépasser les 64 ans pour le départ à la retraite. Cette déclaration a fait naître une nouvelle tempête de réactions.
Une bombe dans le débat public
L’annonce est tombée comme un cheveu sur la soupe et cela a fait beaucoup de bruits. Dans une tribune parue début mars sur Telos, Gilbert Cette a mis les pieds dans le plat en laissant entendre que l’âge de départ à la retraite n’allait pas rester figé à 64 ans.
Pourquoi ? À cause de la guerre économique et des contraintes budgétaires qui s’y rattachent. Selon lui, « L’entrée progressive dans une économie de guerre » rendrait l’âge de départ à la retraite tout à fait secondaire.
Mieux encore, il va plus loin en annonçant que la vraie question serait désormais de savoir comment repousser cet âge de manière rapide. Une sacrée claque pour les syndicats et les opposants à la réforme qui espéraient pouvoir souffler un peu.
Le mécontentement des syndicats
La réponse des syndicats a été immédiate et elle est aussi violente qu’une bourrasque de mistral. FO, la CGT et la CFDT crient à l’attaque en dénonçant cette manœuvre comme un coup de force de l’exécutif pour préparer les esprits à une nouvelle recul de l’âge de départ.
Frédéric Souillot, secrétaire général de FO, parle d’une tentative de « torpiller les discussions » avant même qu’elles ne commencent. La CGT évoque une « tentative grossière de faire avaler la pilule amoureuse » sous prétexte de dépenses militaires.
Un jeu politique sur le fond de crise mondiale
Et là, c’est le monde politique qui s’en mêle. À gauche, on lance à l’instrumentalisation de la crise géopolitique pour justifier des régressions sociales. Jean-Luc Mélenchon parle d’une « stratégie de la peur » pour faire croire aux Français qu’il va falloir bosser plus longtemps.
De l’autre côté de l’échiquier, le Rassemblement National n’est pas en reste en voyant dans cette annonce une tentative de tirer profit de la situation pour justifier une politique de recul social.
Ce n’est pas un hasard si cette sortie survient au moment même où le Premier ministre François Bayrou évoque l’idée d’un référendum. Elle ne manquera pas de semer le doute dans les rangs de ceux qui espèrent encore un compromis.
Un avenir incertain et bouillonnant
Le conclave social, prévu dans les prochaines semaines, s’annonce comme une véritable bataille et tous les acteurs sont prêts à en découdre.
Le patronat plaide pour une réforme « pragmatique » qui tiendrait compte des réalités économiques. Pour certains économistes, ils jugent « inévitable » un rapport progressif de l’âge de départ.