Réforme des droits de succession : cette mesure qui va pénaliser l’assurance vie

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Pour diminuer les droits de succession pour les frères et sœurs ou les enfants du conjoint survivant, la Cour des comptes propose en contrepartie « un coup de rabot sur les avantages fiscaux de l’assurance vie », peut-on lire dans les colonnes du magazine économique Capital. Voilà qui ne risque pas de plaire aux épargnants.

Une réforme « en faveur notamment des collatéraux ou des enfants du conjoint ».

La Cour des comptes juge « possible de mener une réforme des droits de succession à rendement constant en poursuivant simultanément la réduction des avantages fiscaux dérogatoires et une baisse ciblée des taux d’imposition», indique le rapport des Sages de la rue Cambon publié le 25 septembre, et élaboré sur demande du président de la commission des finances de l’Assemblée nationale Eric Coquerel (LFI).

Cette réduction de la fiscalité ne bénéficierait qu’aux héritiers en «ligne collatérale», soit dans le cadre des transmissions en provenance de frères et sœurs, neveux et nièces, cousins et cousines ou oncles et tantes, détaille Capital.

Les enfants du conjoint survivant dans les familles recomposées auraient aussi droit à un adoucissement des droits. L’objectif est de «mieux prendre en compte les évolutions familiales et sociétales».

Les abattements en vigueur

Contrairement aux héritiers en ligne directe – enfants et petits-enfants qui héritent à la place de leur parent – qui jouissent d’un abattement de 100 000 euros ( et taxés progressivement, de 5% si la part taxable est inférieure à 8 072 euros et jusqu’à 45% au-delà de 1 805 677 euros), le régime des droits de succession est défavorable aux «collatéraux».

Pour les frères et sœurs, la franchise est limitée à 15 932 euros. Au-delà de 24 430 euros de patrimoine taxable, un taux d’imposition de 45% s’applique.

Les neveux et nièces bénéficient d’une franchise de 7 967 euros, puis d’un taux d’imposition de 55%. Enfin, pour les parents éloignés et les tiers, la franchise est de seulement 1 594 euros avec un taux de 60% au-delà.

Réforme des droits de succession : cette mesure qui va pénaliser l’assurance vie

Pour permettre un «allègement» de ces droits de succession, les Sages appellent à diminuer les avantages des dispositifs fiscaux dérogatoires dont le Pacte Dutreil, qui permet, »d’exonérer les héritiers d’une entreprise familiale de 75% des droits de donation et succession ».

Il en va de même pour les particuliers, ceux de l’assurance vie. Les contrats d’assurance vie permettent à chaque titulaire de profiter d’un abattement de 152 500 euros, puis d’une imposition à des taux préférentiels hors succession : 20% sur les premiers 700 000 euros dépassant cet abattement, puis 31,25%.

Pour jouir de ces avantages, les versements doivent être effectués avant les 70 ans du souscripteur. Au-delà de cet âge, un abattement de 30 500 euros est partagé entre tous les bénéficiaires, « le solde éventuel étant assujetti aux droits de succession ».

Les familles aisées privilégiées.

Ce régime de faveur ne favorise que les enfants et petits-enfants de familles aisées. «Les avantages fiscaux procurés par les dispositifs dérogatoires croissent avec le montant de la succession : pour les successions en ligne directe de plus de 2,5 millions d’euros, ils seraient équivalents à une baisse de 15 points du taux moyen de taxation. Cette incidence régressive est liée à la concentration des actifs professionnels et des contrats d’assurance vie parmi les ménages les plus aisés », souligne la Cour des comptes.


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5 avis sur « Réforme des droits de succession : cette mesure qui va pénaliser l’assurance vie »

  1. C est tortueux…les successions, ce sont les économies et les investissements réalisés une fois l impot sur le revenu payé. Il y a ceux qui dilapide tout au fur et à mesure, comptant sur la générosité publique pour faire face aux coup dur, et ceux qui investissent et se constitue un patrimoine. Aucune raison de penalisé les seconds pour servir les premiers. Les droits de succession ne devraient pas exister, quelque soit le béneficiaire. Le capital transmis générera des profits qui subiront l impot sur le revenu, mais faire payer cet impôt sur la mort et sur le capital, c est de la spoliation, pure et simple. C est un peu comme les nazis qui e répartissant les biens juifs après les avoir envoyés dans les chambres à gaz. En 2024, vous mourrez, et l Etat prélève sa dîme sue le patrimoine que vous aviez économisé pour vos enfants, ou à défauts vos proches. Une honte

    • Tout a fait d accord c est du racket tout comme au temps de Capone et consorts et encore eux c était des saints a côté des charlots qui nous gouverne

  2. Proprement scandaleux et après ça ,ça va pleurnicher a la monté du RN et bien ils l’auront cherché ….

  3. Bonjour, maintenant on va finir par acheter un coffre et placé notre argent 💸💸💰 comme tout le le monde pioche dans notre argent les banques se font de l’argent l’état alors les personnes vont s’occuper eux même de leur argent 💸💰👏👏👏👏👏

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