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- Un ventre qui grossit… mais pourquoi ?
- Une découverte qui va à contre-courant des idées reçues
- L’impact du vieillissement sur nos cellules graisseuses
- Des cellules souches qui changent de comportement
- Le rôle du récepteur du facteur inhibiteur de la leucémie (LIFR)
- Une découverte aux implications thérapeutiques
- Un espoir pour un vieillissement plus sain
Ils ont identifié un type de cellules souches, les CP-A. Elles jouent un rôle majeur dans l’accumulation de graisse abdominale au fur et à mesure que l’on vieillit.
Ces cellules pourraient être la clé pour comprendre pourquoi notre ventre grossit avec l’âge et pourquoi ne pas ouvrir une voie à de nouvelles thérapies contre l’obésité et le vieillissement prématuré.
Un ventre qui grossit… mais pourquoi ?
On connaît tous ce phénomène : avec l’âge, la silhouette change et le ventre est de plus en plus présent. Mais ce n’est pas qu’une question d’apparence.
La graisse abdominale est un facteur de vieillissement accéléré qui ralentit le métabolisme et augmente le risque de maladies graves telles que le diabète ou les troubles cardiovasculaires.
Pourtant, jusqu’à récemment, on ignorait les mécanismes exacts qui mènent à cette accumulation de graisses au niveau du ventre.
Une découverte qui va à contre-courant des idées reçues
Une équipe de chercheurs de City of Hopechercheurs, un centre de recherche réputé aux États-Unis, a mis au jour un mécanisme cellulaire jusque-là inconnu.
Publiée dans la revue Science, leur étude révèle qu’à mesure que l’on prend de l’âge, un nouveau type de cellules souches apparaît dans le tissu adipeux, spécifiquement autour du ventre. Ces cellules, appelées CP-A, sont responsables de la création de nouvelles cellules graisseuses. Ce qui explique l’augmentation de la graisse abdominale.
L’impact du vieillissement sur nos cellules graisseuses
La surprise vient du fait que ces cellules souches deviennent hyperactives avec l’âge. Selon Qiong Wang, co-auteure de l’étude, « le vieillissement semble réveiller ces cellules et accélérer leur capacité à produire de nouvelles cellules graisseuses, particulièrement au niveau du ventre », ce processus pourrait expliquer en grande partie la prise de poids des personnes âgées.
Ce serait donc un phénomène à part entière, distinct des simples changements hormonaux.
Des cellules souches qui changent de comportement
L’étude a permis d’identifier un groupe de cellules souches du tissu adipeux, appelées APC (cellules progénitrices des adipocytes), qui se transforment en cellules CP-A sous l’effet du vieillissement.
Ces cellules CP-A se mettent alors à produire massivement de nouvelles cellules graisseuses. En d’autres termes, plus l’âge avance, plus le corps génère de nouvelles cellules graisseuses de manière autonome.
Le rôle du récepteur du facteur inhibiteur de la leucémie (LIFR)
Mais comment ce processus se déclenche-t-il ? Les scientifiques ont découvert qu’une voie de signalisation spécifique, impliquant le récepteur LIFR, joue un rôle clé dans cette production excessive de cellules graisseuses.
Cette voie n’est activée que lorsque le corps vieillit. Elle permet aux cellules CP-A de se multiplier et de former de nouvelles graisses abdominales.
Une découverte aux implications thérapeutiques
Si cette découverte est confirmée, elle pourrait ouvrir la voie à des traitements ciblant spécifiquement ces cellules CP-A. Il serait alors possible de prévenir la prise de poids liée à l’âge et de ralentir les effets du vieillissement corporel.
Qui sait, peut-être que dans un futur proche, des thérapies pourraient interférer avec la voie LIFR et empêcher la formation de ces cellules graisseuses.
Un espoir pour un vieillissement plus sain
En définitive, cette découverte représente une révolution dans notre compréhension des mécanismes du vieillissement et de l’accumulation de graisse abdominale.
Si de futures recherches permettent de bloquer l’activité des cellules CP-A, on va assister à la mise en place de traitements permettant de lutter contre l’obésité et d’autres maladies liées à l’âge.
Reste à savoir si cette voie thérapeutique sera un jour accessible au grand public.