D’où vient ce solvant cancérigène qui contamine l’eau du robinet ?

La rédaction
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Doù vient ce solvant cancérigène qui contamine leau du robinet ?
D'où vient ce solvant cancérigène qui contamine l'eau du robinet ?-© iStock

Une étude récente de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a révélé la présence d’une forte concentration de dioxane dans l’eau du robinet de plusieurs régions. Mais d’où vient ce solvant cancérigène et comment contamine-t-il l’eau que nous utilisons au quotidien ?

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Une contamination dépassant les seuils fixés par l’OMS

C’est un tournant majeur dans l’histoire de l’eau potable qui alimente des millions de foyers en France. Moins chère et accessible à tous, de plus en plus de familles privilégient l’eau du robinet à l’eau embouteillée.

Après la détection généralisée du chlorothalonil, qui a fait couler beaucoup d’encre, les autorités sanitaires ont révélé la présence de dioxane dans l’eau potable.

Ce solvant cancérigène a été détecté dans l’eau du robinet prélevée dans neuf régions à travers le pays. Sur les six sites de prélèvement, dont un forage à Annet-sur-Marne (Seine-et-Marne), neuf forages à Saint-Martin-la-Garenne (Yvelines) et deux forages à Mareil-sur-Mauldre, un forage à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), ainsi qu’à Osny et Méry-sur-Oise (Val-d’Oise), l’Anses a relevé une concentration de dioxane dépassant largement la limite de 50 microgrammes par litre établie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

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Une proportion encore plus inquiétante dans les Yvelines

Sur les deux autres sites analysés dans les Yvelines, l’agence a enregistré une contamination record de l’ordre de 4,8 microgrammes par litre.

En menant cette étude sur deux ans, l’Anses vise à « améliorer la connaissance de la contamination des ressources en eaux et des eaux traitées, disposer de données robustes pour évaluer l’exposition de l’homme à ces composés via l’eau potable et, in fine, soutenir la nécessité de faire évoluer la réglementation ».

Le dioxane, largement utilisé dans les produits du quotidien

Le dioxane est utilisé dans de nombreux produits industriels tels que les vernis, peintures, colorants, shampoings, pesticides, ainsi que divers produits de papeterie, cosmétiques, pharmaceutiques et textiles.

La contamination des nappes phréatiques provient notamment de nos « pratiques d’élimination des déchets chimiques ou des rejets d’eaux résiduaires ».

L’eau embouteillée, quésaco ?

Cela place chacun devant un choix difficile, car l’eau embouteillée n’est pas aussi fiable qu’on pourrait le penser. Selon l’UFC-Que Choisir, « l’eau en bouteille n’échappe pas à la pollution généralisée de notre environnement par les plastiques ».

« Qu’elles soient minérales, naturelles, de source, ou de montagne… toutes sont contaminées », constate l’association de défense des consommateurs.

Selon une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences le 8 janvier dernier, réalisée sur diverses marques d’eau, les scientifiques ont découvert « 240 000 fragments de micro et nanoplastiques par litre », cite l’UFC-Que Choisir.

« 90 % de ces particules sont des nanoplastiques ‒ inférieurs à 1 micromètre, soit 10 à 100 fois plus fins qu’un cheveu », précise la même source.

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