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Chaque année, la déclaration de revenus est un passage obligé pour des millions de Français. En 2025, la donne change. En matière de lutte contre la fraude fiscale, l’État entend aller encore plus loin ! Le fisc va effectivement renforcer ses contrôles ce printemps avec le lancement de la nouvelle campagne de déclaration de revenus ! Découvrez ce qui change et les précautions à prendre dès maintenant.
La lutte contre la fraude fiscale s’intensifie…
Cette année, les contribuables devront faire face à un contrôle fiscal plus strict pour leur déclaration de leurs revenus. Fort des 13 milliards d’euros récupérés sur les 20 milliards d’euros détectés pour fraude en 2024, le gouvernement vise désormais à intensifier davantage la lutte contre la fraude fiscale.
En effet, les fraudes détectées ont doublé en cinq ans, et l’objectif est de doubler à nouveau ce montant, en améliorant également le recouvrement des impôts.
Déclaration de revenus : attention, le fisc va renforcer ses contrôles ce printemps !
La loi de finances pour 2025 introduit plusieurs changements importants dans le processus de contrôle. L’une des mesures phares est la création d’une nouvelle procédure de vérification des crédits d’impôt et des montants de prélèvements à la source.
Au moindre doute émis par l’administration fiscale sur l’exactitude de vos informations, elle pourra aussitôt réclamer des justificatifs aux contribuables concernés. Ces derniers disposent de 30 jours pour apporter une réponse aux services des impôts.
En cas de non-réponse ou de documents insuffisants, les crédits d’impôt ou les montants de prélèvement à la source pourront être ignorés lors de l’établissement de l’imposition.
Le fisc peut désormais remonter jusqu’à 10 ans
Une autre évolution concerne les fraudes liées à la domiciliation fiscale. Si un contribuable se déclare domicilié à l’étranger alors qu’il réside en France, le fisc pourra remonter jusqu’à 10 ans pour rectifier l’impôt, au lieu du délai habituel de 3 ans, voire 5 ans en cas de fraude avérée.
« La remise en cause de ces fausses domiciliations nécessite des investigations approfondies, longues et complexes, pour lesquelles le délai de reprise de droit commun de trois ans n’est pas suffisant pour mener à bien ces recherches et établir les impositions qui en résultent », explique Clément Carrue, inspecteur principal et Responsable-adjoint de la stratégie à la DGFiP.
« Ce délai étendu s’applique à l’impôt sur le revenu, aux droits de mutation à titre gratuit et à l’IFI« , poursuit Clément Carrue.
Les actifs numériques détenus à l’étranger dans le viseur
Avec l’augmentation des moyens de contrôle, notamment la création de nouvelles unités spécialisées et l’utilisation de l’intelligence artificielle, le fisc peut désormais cibler les fraudes les plus complexes, y compris celles liées aux actifs numériques détenus à l’étranger.
Ces actifs, souvent non déclarés, sont particulièrement surveillés, et le délai de reprise pour ces cas spécifiques est également porté à 10 ans.
Ces nouvelles règles s’appliqueront à la déclaration d’impôts 2025, basée sur les revenus de 2024. Dès le 10 avril 2025, les contribuables devront se montrer beaucoup plus prudents en remplissant leur déclaration de revenus, sachant que le fisc compte renforcer ses contrôles ce printemps !
Si des erreurs sont détectées, le fisc pourra suspendre les remboursements ou recalculer l’impôt sans tenir compte des crédits d’impôt ou des montants de prélèvements déclarés.