C’est officiel : La Poste procède à la suppression des boîtes aux lettres dans plusieurs villes, voici la liste des communes concernées

Depuis le 1er février 2025, une décision qui fait couler beaucoup d'encre. La Poste retire progressivement ses emblématiques boîtes aux lettres jaunes dans plusieurs communes françaises.

Afficher le résumé Masquer le résumé

La raison est simple : on constate une baisse significative du volume de courrier. Le chiffre de 18 milliards de plis échangés chute à seulement 6 milliards.

Loin d’être anodine, cette décision suscite un vent d’inquiétude. Plus particulièrement dans les zones rurales où ces boîtes sont des repères du quotidien.

La logique derrière cette suppression

Cette initiative qui semble répondre à une logique économique fait grincer des dents. Moins de courrier, moins de boîtes nécessaires : la réduction du réseau de collecte est perçue comme un ajustement obligé.

Mais pour de nombreux Français, ce changement va au-delà de l’aspect purement économique. Dans certaines petites communes, ces boîtes ne sont pas simplement un outil pratique. Elles incarnent un lien essentiel avec le service public.

La disparition de certaines d’entre elles, et la réduction des fréquences de distribution, marquent un tournant dans la façon dont La Poste se positionne.

D’ailleurs, des propositions existent pour abandonner la distribution le samedi, accentuant encore la réduction des services.

Un manque énorme dans les zones rurales

On va prendre l’exemple de Servigny-lès-Sainte-Barbe, en Moselle où la suppression de trois des quatre boîtes aux lettres a profondément perturbé les habitants.

Ce n’est pas juste une boîte jaune qui disparaît, c’est un symbole du service postal qui se fait rare.

A Retonfey, toujours en Moselle, malgré les efforts pour moderniser la zone, l’avenir des quelques boîtes restantes reste flou.

Dans des communes comme celles-ci, l’absence d’un service de proximité constitue un véritable recul dans l’accessibilité aux services publics.

Des villes à la croisée des chemins

D’autres villes ne sont pas épargnées par cette réduction. La Poste a supprimé quatre boîtes à Lamballe-Armor, dans les Côtes-d’Armor.

Cette décision est synonyme d’une déception notamment pour les habitants plus âgés et les commerçants qui se servaient de ces points de collecte pour leurs envois professionnels.

Aubenas, en Ardèche, a également vu disparaître deux de ses boîtes centrales. Dans une ville où la modernisation va de paire avec le maintien du charme local, cette perte représente une rupture avec le passé.

Un mécontentement grandiose sur tout le territoire

Les petites communes comme Corberon en Côte-d’Or, Chambost-Allières dans le Rhône ou Hirsingue subissent également des suppressions dans leur réseau postal.

Avec des mesures jugées abruptes, ces changements suscitent de vives réactions des élus locaux et des habitants, inquiets des conséquences sur l’accessibilité du service pour les personnes âgées ou sans moyen de transport.

Cette réorganisation montre qu’au-delà des statistiques de courrier, le modèle de service public est à redéfinir. Le manque de concertation et l’absence d’alternatives laissent une impression d’injustice et d’abandon dans certaines zones.

La Poste semble donc à la croisée des chemins entre modernisation et service public.


Publiez cet article sur vos réseaux sociaux !