C’est confirmé : à partir de cette date, 540 000 conducteurs ne pourront plus circuler avec leurs voitures

Depuis janvier 2025, un demi-million d'automobilistes a dit adieu à leurs véhicules dans la capitale et ses environs.

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En effet, les véhicules Crit’Air 3, qui concernent principalement les voitures essence d’avant 2006 et diesel antérieures à 2011, ne pourront plus circuler dans Paris et ses environs.

Une mesure radicale mais nécessaire pour répondre aux enjeux environnementaux et de santé publique.

Une étape clé dans la politique environnementale de Paris

Cette décision marque un tournant dans la gestion de la pollution en Île-de-France. La zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) franchit une nouvelle étape avec l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 dans le périmètre de l’A86.

Cela touche directement environ 22% du parc automobile local. En chiffres, cela représente plus de 560 000 véhicules dans les communes concernées. À l’échelle régionale, près de 1,8 million de véhicules sont concernés.

La pression du climat et de la qualité de l’air

Depuis 2019, Paris interdit déjà les véhicules Crit’Air 4 et 5 dans cette même zone. En cas de contravention, l’amende est de 68 euros .

L’extension aux véhicules Crit’Air 3 était initialement prévue pour 2022. Puis, elle s’est décalée en 2023 puis en janvier 2025. Cette politique fait écho à la loi Climat et Résilience visant à éradiquer progressivement les véhicules thermiques dans les zones à forte pollution.

Cette mesure s’inscrit dans un plan global de lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation de la qualité de l’air.

L’urgence sanitaire derrière cette décision

La pollution atmosphérique est un fléau de santé publique. En France, 50 000 décès sont attribués chaque année à une mauvaise qualité de l’air. Les émissions des véhicules diesel sont en première ligne.

Les particules fines et les oxydes d’azote, émises par les moteurs anciens, ont des effets dévastateurs sur le système respiratoire en exacerbant les maladies cardiovasculaires et pulmonaires.

Ces véhicules qui sont des diesels pré-2011 sont responsables de la majorité de ces pollutions. En les retirant progressivement de la circulation, la Métropole de Paris entend protéger la santé de ses habitants et lutter contre le réchauffement climatique.

Un tournant dans les habitudes de mobilité

Il ne faut pas se voiler la face ! Cette transition vers une mobilité plus propre bouleverse les habitudes des parisiens.

Pourtant, elle offre aussi une opportunité de repenser la manière de se déplacer. En 2023, le nombre de véhicules immatriculés dans la capitale a diminué de 31 000, et les véhicules propres (électriques et hydrogène) ont vu leur nombre exploser, passant de 16 000 à 42 000 en trois ans.

Cette évolution vers un parc plus vert n’est pas un hasard. Elle s’inscrit dans un mouvement plus large, initié par l’Union européenne. Il prévoit la fin de la vente des véhicules thermiques neufs d’ici 2035.

Vers une ville plus verte et plus vivable

À côté de cette mesure d’interdiction, d’autres initiatives viennent compléter l’évolution de la mobilité parisienne. On peut citer le développement des pistes cyclables, les services d’autopartage et une progression du réseau de transports publics.

Ces alternatives offrent aux automobilistes concernés la possibilité de repenser leurs trajets quotidiens et de se tourner vers des solutions plus écologiques. L’objectif est de créer un environnement urbain plus respirable et agréable à vivre.

Un défi pour les automobilistes

La transition vers une mobilité plus verte n’est pas sans défis pour les automobilistes. Même s’il est encore trop tôt pour dire si la mise en place des radars automatiques aura un impact réel, les premiers changements se font déjà sentir.

Le développement des infrastructures de transports alternatifs est la clé pour que cette transformation ne se transforme pas en casse-tête pour ceux qui doivent se séparer de leurs véhicules polluants.

Un avenir plus propre mais complexe

L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 est un pas important vers une ville plus propre. Elle est un compromis entre les besoins environnementaux et les habitudes des parisiens.

Si cette décision peut sembler contraignante pour certains, elle s’inscrit dans un objectif plus large de protection de la santé et de lutte contre le réchauffement climatique. Peut-être que dans quelques années, Paris sera l’une des villes les plus écologiques et respirables d’Europe.

Mais pour y parvenir, le chemin reste semé d’embûches.


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