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Le motif affiché sur la vitrine est une phrase simple, aussi sèche qu’un coup de vent en plein hiver : « Fermé jusqu’à nouvel ordre ».
Et voilà des milliers de clients qui se retrouvent avec le panier vide, sans autre explication.
Un supermarché qui ferme, c’est tout un quartier qui s’inquiète
À Bondy, où les fins de mois sont souvent grossières, Lidl était comme une bouée de sauvetage. Des produits abordables, un accès facile, et surtout des habitudes bien ancrées.
« J’étais persuadé que ça allait rouvrir cette semaine… Maintenant, il faut faire des kilomètres pour trouver un autre magasin », souffle un client au micro du Parisien.
Et il n’est pas le seul à tirer la tronche. Sofia, qui habite Bondy Nord, n’en revient toujours pas : « Ici, y’a rien d’autre. Le magasin Carrefour à Rosny-sous-Bois n’affiche pas le même prix et c’est la galère pour y aller. »
Chez les plus âgés, comme Yolande, cette fermeture pèse lourd : « Pour nous, ce n’est pas juste embêtant, c’est carrément un cauchemar… ».
Avoir un simple paquet de pâtes devient ainsi un parcours du combattant.
Un Lidl fermé pour cause de rixe ?
Pourquoi cette fermeture express ? Ce n’est pas une panne de frigo ni une rupture de stock. Selon Le Parisien, tout part d’une bagarre qui aurait viré au vinaigre.
Une rixe bien musclée, des salariés pris à partie en voulant défendre une victime et une ambiance tellement tendue que le directeur du magasin aurait préféré prendre la tangente.
Du coup, Lidl a décidé de stopper net l’activité sans date de retour. La direction clame la priorité à la sécurité : « Impossible de rouvrir tant que les conditions ne sont pas réunies pour protéger nos équipes et nos clients. » Une décision radicale, mais visiblement nécessaire.
Un contexte tendu, des figures qui tombent et un avenir incertain
Cette fermeture tombe au pire moment pour l’enseigne. Récemment, Lidl France a perdu l’une de ses figures emblématiques. Michel Biero, le vice-président, a quitté le navire après 25 ans de service.
Pourtant, malgré la tempête, Lidl continue de tracer sa route. Le distributeur allemand reste un pilier du discount avec des baisses de prix massives sur 90 % de ses produits afin de lutter contre l’inflation qui ronge les portefeuilles. C’est Capital qui le dit.
Et pendant que Bondy se demande quand son Lidl rouvrira, d’autres villes verront pousser de nouveaux magasins comme des champignons.
À Muret, par exemple, un tout nouveau concept est dans les cartons : plusieurs étages, parking intégré, espaces modernes…