Location avec un DPE expiré : ça peut vous coûter cher !

Lorsque le diagnostic de performance énergétique expire, les implications peuvent être bien plus sérieuses qu'on ne l'imagine, tant pour les locataires que pour les propriétaires.

Afficher le résumé Masquer le résumé

Un document oublié, une date dépassée… et tout peut basculer. C’est ce qui arrive parfois avec le diagnostic de performance énergétique (DPE), pourtant obligatoire dans les logements en location. Que se passe-t-il quand ce fameux DPE arrive à expiration au beau milieu d’un bail ? Est-ce un simple oubli sans conséquence, ou un vrai risque légal ? Voici ce que vous devez absolument savoir.

À quoi sert vraiment le DPE ?

Le DPE permet d’évaluer la consommation énergétique d’un logement et son impact sur l’environnement. Il repose sur l’analyse de plusieurs équipements : chauffage, isolation, production d’eau chaude, ventilation… Résultat ? Deux étiquettes bien connues : une pour l’énergie, l’autre pour les émissions de gaz à effet de serre, classées de A à G.

Ce document ne se contente pas de donner une note : il propose aussi des conseils pour améliorer les performances du logement. Pour un futur locataire, c’est un bon indicateur des dépenses à venir. Pour un propriétaire, c’est une obligation légale, mais aussi un atout si le bien est bien noté.

Quelle est la durée de validité du DPE ?

En principe, un DPE est valable 10 ans. Mais attention : ceux réalisés entre 2013 et 2017 sont périmés depuis 2022. Et ceux effectués entre 2018 et juin 2021 ne seront plus valides après 2024. Il est donc urgent de vérifier la date de votre document si vous êtes bailleur… ou locataire vigilant.

Un DPE périmé, ça change quoi pour le locataire ?

Si le DPE est expiré, le locataire peut se poser des questions sur la véracité des informations fournies à la signature du bail. Si le logement est classé F ou G (passoire thermique), il est en droit de demander une baisse de loyer, voire une suspension de celui-ci, s’il y a un écart manifeste entre les performances réelles et celles affichées à l’entrée.

Quels sont les risques pour le propriétaire ?

Ne pas mettre à jour le DPE, c’est prendre un vrai risque juridique. En cas de litige, le propriétaire pourrait être accusé de manquement à ses obligations. Cela peut aller jusqu’à des dommages et intérêts si le locataire prouve que le logement était moins performant que prévu. Pire : si le bien est très mal classé, il pourrait devenir inlouable à court terme en raison des nouvelles règles qui interdisent progressivement la mise en location des logements F et G.

Quand faut-il refaire un DPE ?

Au-delà de la date de péremption, le DPE doit être renouvelé après des travaux d’isolation, le changement d’une chaudière ou toute amélioration énergétique. C’est aussi une bonne occasion de valoriser le bien auprès de futurs locataires. Pour cela, il faut faire appel à un diagnostiqueur certifié.

Quelles sanctions en cas de non-conformité ?

Si un propriétaire néglige la mise à jour du DPE, il s’expose à une amende administrative de 1 500 €. Et en cas de récidive, l’amende peut grimper jusqu’à 3 000 €. Des sommes non négligeables, surtout si des travaux de rénovation sont également à prévoir.

Les droits du locataire face à un DPE périmé

Le locataire peut vérifier la validité du DPE grâce à la date indiquée sur le document. S’il est périmé ou douteux, il peut exiger une version récente. En cas de refus du propriétaire, il peut saisir la Commission départementale de conciliation, voire entamer une procédure judiciaire si nécessaire.

Comment éviter les problèmes ?

Pour éviter les mauvaises surprises, le propriétaire a tout intérêt à anticiper. Il peut programmer un rappel avant la date d’expiration du DPE et le renouveler après des travaux de rénovation énergétique. Il doit aussi s’assurer que le diagnostiqueur est bien certifié COFRAC et indépendant, pour garantir la fiabilité du résultat.

Une attention constante aux règles en vigueur

Les règles autour du DPE évoluent régulièrement. Il est donc essentiel pour les bailleurs de se tenir informés, non seulement pour être en règle, mais aussi pour bénéficier d’éventuelles aides à la rénovation ou éviter que leur bien ne perde de la valeur sur le marché.

En résumé : un DPE à jour, c’est bien plus qu’un simple papier. C’est un document-clé pour la confiance entre bailleur et locataire, pour la valeur du logement, et pour éviter les ennuis. Mieux vaut s’y pencher à temps… avant que cela ne coûte cher.


Publiez cet article sur vos réseaux sociaux !