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Peut-on s’attendre à une journée générale ou s’agit-il de simples anomalies météorologiques ? Alors que les premières projections saisonnières sont publiées, il semble que les indicateurs pointent vers un été plus chaud et sec que la normale, surtout au sud et à l’est de la France.
Printemps plus chaud, été en perspective ?
En avril 2025, le thermomètre affiche des températures entre 5 et 8°C au-dessus des moyennes dans plusieurs régions du nord. À Paris ou Lille, il atteint même les 28–29°C ! C’est un vent de chaleur inhabituel pour cette période, d’ordinaire réservée à la fin mai ou juin.
Ce phénomène n’est pas nouveau. En 2022, un printemps aussi chaud avait annoncé un été exceptionnellement caniculaire, avec des vagues de chaleur et des incendies dévastateurs.
Les prévisions : l’été 2025 sous haute pression
Les modèles climatiques des centres européens (ECMWF) et français (Météo-France) permettent d’anticiper les tendances à trois mois. Ces prévisions ne sont pas infaillibles sur le court terme mais elles permettent de discerner les grandes lignes.
Pour l’été 2025, les experts annoncent :
- Juin : des températures supérieures à la normale, avec des températures légèrement déficitaires et un risque modéré de canicule.
- Juillet : un excédent de chaleur notable, un déficit marqué en pluie et un risque de canicule élevé.
- Août : des températures élevées, avec des normales à déficitaires et un risque de canicule particulièrement élevé pour le sud-est.
Le constat est donc clair. On vivre un été plus chaud et plus sec que d’habitude, avec de fortes probabilités de vagues de chaleur en particulier entre mi-juillet et mi-août. Autant dire qu’il va falloir se préparer à une chaleur étouffante.
Le changement climatique : un facteur clé
Derrière ces vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues, il y a le changement climatique. Il est désormais reconnu que l’élévation des températures mondiales rend les journées plus sévères.
Météo-France estime qu’un été similaire à celui de 2003 qui était exceptionnel pourrait devenir la norme d’ici 2050. Autrement dit, la France pourrait connaître des étés aussi chauds que celui-là une année sur cinq dans les années à venir.
Les phénomènes climatiques actuels sont exacerbés par :
- Une atmosphère plus chaude, retenant davantage d’humidité et amplifiant les sensations thermiques.
- Des sols plus secs, qui, au lieu de refroidir l’air, l’intensifient.
- Des systèmes météorologiques plus statiques qui maintiennent les masses d’air chaud sur le pays pendant de longues périodes.
Se préparer à l’inévitable : des gestes simples mais efficaces
Si l’on peut difficilement changer ces tendances à grande échelle, il existe des stratégies pour limiter les effets de la chaleur. Du côté des autorités publiques, plusieurs mesures sont mises en avant pour protéger la population, comme :
- L’hydratation préventive, notamment pour les personnes âgées ou fragiles.
- Des gestes simples à la maison : fermez les volets, utilisez des ventilateurs et créez des îlots de fraîcheur pour contrer la chaleur.
- La protection des travailleurs en extérieur, exposés aux risques de coups de chaleur.
- L’aménagement urbain comme la végétalisation ou la désimperméabilisation des sols, pour combattre les îlots de chaleur en ville.
- Chez les agriculteurs, la situation est déjà anticipée. Les semis sont adaptés pour éviter les pertes et les collectivités préparent des campagnes d’information pour sensibiliser la population locale
L’été 2025 pourrait être plus chaude…
Avec ces prévisions et l’impact du changement climatique, l’été 2025 s’annonce aussi difficile que les précédents.
Que vous soyez chez vous ou au travail, mieux vaut se préparer à vivre un été plus chaud et plus sec que jamais. En attendant, il reste quelques mois pour ajuster nos habitudes et trouver des solutions pour limiter les effets de ces vagues de chaleur sur notre quotidien.
