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Présentée comme une certitude par certains internautes, cette affirmation soulève de nombreuses interrogations. Est-elle fondée sur des décisions officielles ou s’agit-il d’une simple rumeur amplifiée par les réseaux ?
Des dispositifs encadrés par une réglementation stricte
Qu’il s’agisse de dos-d’âne, de plateaux surélevés ou de coussins berlinois, les ralentisseurs ont pour principal objectif de réduire la vitesse des véhicules. Plus particulièrement, dans les zones sensibles comme les abords des écoles ou les quartiers résidentiels.
Leur installation est encadrée par la norme NF P 98-300, qui précise notamment leur hauteur, leur forme, leur emplacement, ainsi que les conditions de sécurité à respecter.
Toutefois, de nombreux ralentisseurs actuellement en place ne répondent pas à ces critères. Qu’ils soient trop abrupts, mal positionnés ou mal signalés, certains dispositifs peuvent représenter un danger pour les usagers et occasionner des dommages matériels.
C’est sur ce fondement que plusieurs associations, dont la Ligue de Défense des Conducteurs, demandent depuis des années un meilleur encadrement, voire la suppression des ralentisseurs jugés non conformes.
Une confusion autour d’un rapport de la Cour des comptes
L’origine de la rumeur provient d’un rapport publié fin 2023 par la Cour des comptes. Ce document critique en effet un grand nombre d’installations de ralentisseurs avec leurs effets parfois négatifs sur la sécurité, la pollution, ou encore le coût d’entretien des voiries.
Cependant, ce rapport ne préconise à aucun moment une suppression généralisée des ralentisseurs à l’horizon 2025. Il invite simplement à une mise en conformité progressive des installations existantes, afin de mieux respecter les normes en vigueur.
Aucune loi, décret ou décision officielle ne prévoit aujourd’hui leur interdiction au niveau national.
Quelle est la position des autorités ?
Interrogées sur le sujet, les collectivités locales et le ministère des Transports se veulent rassurants. Les ralentisseurs restent un outil de sécurité routière essentiel dans de nombreuses communes.
Si certaines villes choisissent de les remplacer par des dispositifs alternatifs (radars pédagogiques, chicanes, zones à circulation apaisée), il ne s’agit en aucun cas d’une politique d’abandon généralisé.
De son côté, le ministère confirme qu’il n’y a aucune mesure de suppression en vue. L’objectif actuel est de faire respecter les normes existantes et de retirer les installations jugées dangereuses ou illégales.
Cela va encourager des solutions plus adaptées selon les contextes locaux.
Faut-il pour autant les supprimer tous ?
Une suppression massive des ralentisseurs poserait de réels problèmes en matière de sécurité routière, notamment pour les piétons et les cyclistes. Ces dispositifs ont un rôle préventif avéré dans la réduction de la vitesse en zone urbaine.
Cependant, on connait aussi leurs effets indésirables. On peut citer entre autres la diminution des véhicules d’urgence, l’augmentation des nuisances sonores, l’usure prématurée des véhicules et surconsommation de carburant.
D’où la nécessité, plutôt que de les supprimer en bloc, de les adapter aux besoins et aux spécificités de chaque zone.
En conclusion, la rumeur selon laquelle les ralentisseurs seraient supprimés dès 2025 ne repose sur aucun fondement légal ni réglementaire. Aucune loi, décret ou décision gouvernementale ne prévoit une telle mesure.
Cette idée provient d’une lecture erronée d’un rapport de la Cour des comptes publié fin 2023. Il critiquait certaines installations non conformes, sans jamais recommander leur suppression totale.
Amplifiée par les réseaux sociaux, cette information a été largement déformée. En réalité, l’objectif des autorités est de mieux encadrer l’installation des ralentisseurs, en veillant au respect des normes en vigueur.